mardi 24 février 2009

Le plus haut lac navigable du monde "Titikaka"

Nous prenons un Bus de La Paz pour Copacabana, petite ville qui borde le mythique lac Titikaka, c'est egalement notre derniere destination en Bolivie avant de rejoindre le Perou. Nous devons laisser notre bus pour pour une petite embarcation afin de traverser a l'autre rive du Lac tandis que le bus chemine sur une barge en bois.


Le Lac Titikaka est le plus haut lac navigable du monde, situe a 3812m d'altitude, il mesure 175km de long et couvre 8340 km2. Les collines bordent le lac, et les couleurs a cette altitude sont absolument eclatantes. Nous n'avons pas l'impression de se trouver a une telle altitude lorsque nous contemplons ce paysage (sauf quand on remonte une rue en courant!)


Lorsque nous arrivons a Copacabana, nous sommes tout dabord charmes par cette splendide petite ville entoure de collines verdoyantes, une jolie Plaza de armas, une splendide cathedrale et un petit port de peche et de tourisme.

Mais le charme va s'effacer peu a peu. Tout dabord la ville est tres tres touristique ce qui veut dire que nous trouvons essentiellement des agences de voyages, des restos et bars a touristes, des boutiques d'objets artisanaux a l'accueil desagreable "si vous rentrez vous achetez!". Nous constatons que les locaux sont blases des touristes et ne sont pas la specialement pour leur faire plaisir. Ne faisons pas l'amalgame car nous avons trouve des restos/Bar a l'ambiance tres sympa et a la nourriture tres bien preparee.


C'est aussi a Copacabana que nous allons vivre une experience horrible. Apres un bon diner pour notre soiree au bord du lac, nous prenons le chemin de notre hotel. Lorsque nous sommes a une rue de notre logement, nous entendons des gemissents de douleurs, ceux d'un chien. Nous apercevons avec desolation un chien de grande taille allonge sur la route, du sang coule sur la chaussee et l'animal souffre enormement. Il s'est fait fauche par une automobile, le chauffard ne s'est pas arrete et le chien est eventre, la patte arriere gauche broye et la queue ensanglante. Geraldine part en larme, Nicolas se met en colere contre le chauffard. Nous cherchons s'il y a un veterinaire ou une aide possible, mais le centre le plus proche est a La Paz, c'est a dire a 3 heures de route et il est 10h du soir. Le chien souffre, gemit, les autres passants temoignent de l'imondice de la scene mais ne veulent pas nous aider. Nous allons donc chercher des policiers pour achever la pauvre bete, mais ces derniers n'ont pas d'armes. Ils reviennent tous les 3 avec un bout de corde. Aucun des policiers ne veut achever la bete, c'est donc Nicolas qui prend sur lui et commence a museler le chien pour eviter une morsure. 2 policiers enroulent la corde autour du cou de l'animal et tirent chacun d'un cote. Mais la corde sert mal et le chien souffre toujours. Desole de l'incapacite de la police, Nicolas utilise une de ses sangles pour etrangler l'animal, Il lui sert fort la gorge et l'animal ne se debat pas, se laisse faire et il s'asphyxie rapidement. Le chien est finalement mort, on deplace le corps de la pauvre bete sur le trottoir laissant une enorme trace de sang sur la chaussee. Les policiers nous remercient, mais Nicolas se sent horrible d'avoir etrangler un pauvre chien, Geraldine est effondree suite a cette horrible experience.


Le lendemain nous partons pour "l'isla del sol" avec Titikaka Tours. Le temps est maussade tout comme le l'esprit. 2h30 de bateau pour rejoindre l'ile, l'embarcation est vieille et nous sommes assis sur des chaises d'ecoliers fixes sur le plancher. Lorsque nous arrivons a l'isla del sol, des gamins tentent de nous vendre des objets artisanaux, 10m plus loin c'est au tour de vieilles dames de nous accoster. Nous avons decide de traverser l'ile a pied comme nous a conseille l'agence. L'ile est magnifique, les paysages et les couleurs resplendissent, le ciel bleu et le soleil sont reapparus.


Nous traversons de nombreux villages tres charmants et nous poursuivons notre rando avec 4 argentins. Super sympa comme a l'habitude, nous accrochons tout de suite avec eux.


Tres belle marche, le seul point noir est que les habitants n'arretent pas de nous harceler, soit pour vendre des objets divers, prendre des photos d'eux contre de l'argent. Mais le moment le plus desagreable est lorsque nous devons payer un soit disant peage pour traverser l'ile. Nous n'avons pas ete avise de cette pratique et nous avons peu d'argent sur nous. Apres une negociation, nous offrons un dedomagement. C'est alors que 3 autres personnes nous arretent 150m plus loin, ils demandent a leur tour de payer pour passer car nous traversons une nouvelle communaute. Nicolas en a marre de se faire arreter constamment ou on lui pime de l'argent, il saute du chemin sur une parcelle en contre bas et traverse sans payer. Ce geste incite tous les autres touristes a faire la meme chose, Gege qui parlemente avec eux finit par passer sans payer a son tour. Nous arrivons au Sud de l'ile, au petit port, et nous pouvons admirer le travail de la communaute de l'ile qui sont en train de decharger des briques des bateaux.


Nous embarquons sur le bateau du retour avec des Bresilliens et des argentins. Ils vont,ensemble sans se connaitre, faire une superbe impro musical guitare et chants.Un superbe moment sur que nous passons avec eux sur le toit du Bateau.



Revenus a Copacabana, nous en profitons pour monter au Mirador et contempler un coucher de soleil enchanteur, les couleurs s'approprient le ciel.





Anecdote: Tous les jours a Copacabana, les boliviens viennent benir leurs voitures ou camions en face de la cathedrale. Celles ci sont decores de fleurs, les proprietaires et leurs familles festoient, un veritable prete participe a cette celebration. Des dizaines de vehicules sont benis chaque jour.






Nous longeons maintenant le lac vers le Nord direction Perou...

2 commentaires:

laurence a dit…

Bravo Nico pour ton courage et ta détermination à faire le bien
Moi j'ai eu recours au véto pour piquer notre petite pouliche qui n'a jamais pu se défaire de sa maladie et pour qui on a du abréger sa courte vie. C'est toujours du chagrin.
Sophie et Guigui sont là, moi je profite bien de mon petit bonhomme.
Je suis avec bonheur vos péripécies et je guette régulièrement vos écrits
Bonne continuation et gros bisous de toute la smala Boujut & compagnie

Anonyme a dit…

pauvres cheris , toujours aussi altruistes . vous connaissant , j imagine l'etat dans lequel vous deviez vous trouver et quel courage surtout . nous ne pouvons pas etres plus fiers de vous que ce que nous sommes deja depuis toujours. que DIEU vous protege encore et encore . nous vous serons tres fort sur notre coeur .maithe et papy