Sur la route de Tupiza

Depart dans l'apres midi de Salta. Nous traversons alors les magnifiques hauteurs du nord de l'Argentine, les falaises aux sept couleurs de Purmamarca, le joli village perche de Tilcara. Nicolas ecoute dans le bus avec interet la chanson "Ushuaia a la Quiaca" de Gustavo Santaolalla (artiste argentin), qui retrace notre periple.

C'est effectivement a La Quiaca, la derniere ville avant la Bolivie que nous passons notre derniere nuit en Argentine. De l'autre cote de la frontiere, a seulement quelque minutes de marche, Villazon nous attend.

La Quiaca n'a pas d'interet touristique particulier, mais nous sentons deja un changement dans l'ambiance. De nombreux Bolivien(ne)s arpentent les rues de la ville, et font des allers retours incessants entre les 2 frontieres tout en transportant des charges folles sur leurs dos, ce qui permet ainsi de d'economiser sur les frais de douanes supplementaires aux camions.

Tot le matin, nous traversons la ville pour retrouver le poste de frontiere, c'est un joyeux desordre ou il est complique de trouver la bonne file pour le bon bureau de douane. Apres avoir fait 1h20 de queue, nos passeports sont finalement tamponnes.

A la minute ou nos pieds sont en territoire bolivien, nous ressentons deja le choc culturel ... pleins de vendeurs ambulants, les Chismosas (femmes indigenes, aux magnifiques cheveux tresses, vetues de maniere traditionnelle) vendent des objets artisanaux ou de la nourriture, et leurs enfants vendent des bracelets, bonbons, cigarettes et cremes de beaute. La rue principal grouille de monde, l'odeur de bouffe flane dans l'air. Nous remontons la rue un grand sourire au levre car a la difference du Bresil, de l'Argentine ou du Chili, c est bien en Bolivie que nous nous sentons reelement transportes dans un autre monde.

C est l image de l amerique du Sud que nous europeens avons davantage en tete. Ici la monnaie est le Boliviano, soit 1 euro est egal 10 Bolivianos et nous mangeons bien pour 12 bolivianos (boisson incluse).

Nous prenons le bus dans l apres midi pour Tupiza, bourgade situe a 2950m d altitude, plante dans un cirque de montagnes rouges, paysages de western. Le trajet en bus est sport, 2h30 dans un vieux (tres vieux) bus, surcharge de passagers, dont de nombreux passagers debout. Deux gamins nous jouent flute de pan pour gagner quelques bolivianos mais entre les rires et la cacophonie de leur performance, il nous pas beaucoup de succes.

Il fait une chaleur etouffante. Le bus manque serieusement de suspension, et nous avons la grande joie de vivre un veritable "Paris Dakar" sur les pistes truffees de nids de poules et d ornieres. On oublie de regarder le Bus rouge ecrase en contre bas ( de la semaine precedente), il faut savoir garder son sang froid. Heureusement, le chauffeur conduit assez sagement sur ces pistes etroites bordees de falaises tombantes.

Finalement arrives a Tupiza, on va s installer dans le Residencial "el Terminal", pour 40 Bols la chambre (vous pouvez faire la conversion). Tupiza est la ville de Butch Cassisy et the sundance Kid, leurs noms hantent les agences de voyages locales. Le charme de cette ville est bien dans sa richesse culturelle (plus que l architecture), le marche, les restos qui ne proposent qu un seul plat, les chimosas... Nous avons bien tente de trouver un internet (pas de connection rapide), mais la plupart des cybers sont des salles de jeux videos remplis de jeunes.

Les gens que nous rencontrons sont souriants, acceuillants, honetes, mais assez timides. Certains connaissent meme quelques mots de Francais et nous sites des lieux en Frances qu'il connaissent. Paris, meme Bordeaux et les Pyrennees.

Nous denichons rapidement une super petite agence qui doit nous faire decouvrir le secret de l'Altiplano.... une region ou l'on peut rouler des kilometres sur de plat sans descendre en dessous de 3000m.