Pour partir a l'ascension du Huyana Potosi situe dans la cordillere Royale, il faut obligatoirement passer par agence et s'arrurer la montee avec des guides de hautes montagnes. Le sommet est a 6088m, il faut donc etre en bonne condition physique, etre acclimate a l'altitude, avoir une couverture meteo convenable. Ce sont les premieres questions que nous avons pose a l'agence Explorama sur la calle Sagarnaga a La Paz. Nous etions inquiet de la couverture meteo, car nous sommes dans une saison plutot pluvieuse dans la region des montagnes.
L'agence nous assure que nous partons dans de bonnes conditions, un bon equipement et 2 guides de hautes montagnes car nous serons 4 a gravir jusqu'au sommet.
Tot le matin, nous embarquons dans la camionette accompagnes d'un couple Brezillien, nous sortons de La Paz et nous nous dirigeons vers un refuge dans le parc national ou nous nous preparons avant de grimper. La meteo est catastrophique, il tombe deja beaucoup de neige et nous ne sommes qu'a 4000m d'altitude. Nous avalons un premier repas et attendons que le temps s'ameliore. Nicolas s'equipe deja en tenue de haute montagne afin d'alleger une partie de son sac et de ne pas se retrouver tremper au bout de 100m. Geraldine deja habille en Gore Tex ne s'inquiete pas.
C'est a ce premier refuge que nous faisons la rencontre de Christophe, un francais qui a la quarantaine, tres sportif, passione de l'extreme, il va egalement gravir ce sommet mais avec un autre guide.
Les chutes de neige diminuent... Vamos!
Nous marchons le long de petits lacs, dans la terre, la neige et nous gravissons sur les rochers. Nous maintenons une bonne allure et notre Guide Hillarion est vraiment tres sympa. Le couple brezilien
fatiguent, ca monte sec et l'altitude se fait deja un peu sentir. Nous divisons le groupe en 2, nous avancons jusqu'au deuxieme refuge, les derniers 150m necessitent de s'aggriper a la roche car la pente est assez verticale et la roche tres glissante.
a 5130m, nous sommes arrives au premier refuge, nous nous sentons en plein forme et pas trop fatigue de notre premiere montee, on enleve nos vetements mouilles par la sueur, mais ici pas de feu de cheminee ou un poele pour se rechauffer...Rien. Il fait excessivement froid et nous nous equipons tres chaudement, il vaut mieux avoir prevu des rechanges.
On prepare du the, le temps que le deuxieme groupe nous rejoigne. De la ou nous sommes nous avons deja une splendide vue sur la vallee et les impressionantes montagnes environnantes.
Le francais nous rejoint au pas de course, il a monte jusqu'au refuge en un temps record d'apres les guides ( ils pensent aussi qu'il est monte beaucoup trop vite). Il est tres enthousiaste, bavard et excite, c'est surement l'altitude que le perturbe nous dit il. Finalement, les brezilliens arrivent, la fille est epuisee mais c'est son ami qui va le plus mal, il a du mal a respirer et ressent comme des pointes au niveau des poumons. Ils vont aussitot se coucher pour recuperer le plus vite possible.
Nous restons discuter longuement avec le francais et les guides. Christophe a apparement fait beaucoup de sports extremes et il compte sauter d'un sommet avec le parapente qu'il a emmene. Meme si les guides lui deconseille largement a cause des mauvaises conditions Meteo. AU refuge, zero confort, pas de chauffage, pas de point d'eau pour se laver et pas de toilettes ( seulement un trou un peu plus loin au milieu des rochers).
Les toilettes sont en bas a gauche (photo de droite)
Nous dinons tres tot, nos guides nous briefent sur la journee avenir, nous avons environ 6/7 heures d'ascension jusqu'au sommet et nous devons redescendre rapidement car la neige est mauvaise (forme de poudre glissante) et les conditions climatiques instables ( Merci l'agence!), nous decollerons donc a 1h du matin. Le couple brezillien ne pourra pas grimper, elle est epuisee et son ami ressent de vives douleurs aux poumons et ils redescendront avec un guide tot dans la matinee.
Nous nous couchons, mais il est difficile de dormir, un l'excitation de la grimpe du lendemain, le froid mais surtout il n'est que 8h du soir. Nous ne dormirons pas vraiment. Le Francais se levera pendant ces courtes heures de sommeil et il devra descendre en urgence jusqu'au refuge Numero 1, il a le mal aigu des montagnes "el Soroche" ( qui peut etre mortel) qui se caracterise par un mal de tete, perte d'appetit, nausee jusqu'a des vomissements.
Minuit debout, nous avalons un micro petit dej car nous avons une petite faim, mais nous embarquons un casse croute pour le route. On s'equipe chaudement et etanche, et nous voyageons leger. A partir d'ici, nous fixons les crampons, nous allumons nos lampes frontales, nous nous encordons, Hillarion ( notre guide en tete) suivi de Geraldine puis Nicolas en bout de corde. Nous marchons a l'aide d'un piollet qui permet de nous assurer en montant. Il tombe un peu neige mais rien de catastrophique, ca grimpe fort mais nous nous sentons bien.
La marche est intense et Geraldine doit se surpasser a plusieurs reprises car nous devons traverser de profondes crevasses sur de petits ponts de glaces ou neiges, ou carrement enjambes ces profondeurs.
La neige tombe de plus en plus et ralentit grandement notre avancee, car il faut taper du pied plusieurs fois dans la neige afin de fixer les crampons. C'est alors que nous attaquons la montee d'une longue corniche (200m de long), de chaque cote le vide (tres impressionant!!!). Nous devons affronter le vent, la neige (il fait tres froid) et surtout l'altitude, tous les 20 pas on se retrouve essoufler.
C'est alors que la neige s'intensifie et hillarion nous annonce qu'une tempete electrique s'approche, A ce moment la nous sommes a 5850m. Il ne sait pas trop quelle decision prendre, il nous propose de continuer et de voir ce qu'il se passe. Geraldine lui demande ce qu'il faut faire lors d'une tempete electrique, il nous repond qu'il faut bien cacher ses crampons sous la neige ainsi que son piolet. Rien de rassurant, surtout que Nicolas commence a avoir quelques maux de tetes, il sent egalement nauseeux, un debut de mal de montagne. Les conditions sont en train de se deteriorer, nous prenons donc la difficile decision de redescendre.
Nous avons deja marche des heures et nous sommes a quelaues heures du sommet. Nous sommes tres decus mais le guide n'est pas capable de prendre une decision. Nous rebroussons chemin, redescendons la longue corniche que nous avons grimper, retraversons les crevasses, les roles ont changes, Nicolas marche en tete suivi de Geraldine et Hillarion en bout de corde.
Des le matin, la neige glisse sous nos pieds, mais nous redescendons rapidement jusqu'au refuge. Les symptomes de Nicolas s'accentue, il s'allonge 30 minutes pour se reposer avant de repartir et de redescendre jusqu'au premier refuge. Nous redescendons tranquillement, puis au premier refuge nous retrouvons les bresilliens qui ne se sentent pas tres bien. Nicolas est super decu et en colere contre l'agence Explorama ( calle Sagarnaga) a La Paz, car les conditions etaient minables et le guide n'a pas voulu prendre de decisions.
Nous rentrons a La Paz, epuise de cette aventure, mais nous restons fiers de notre ascension en haute montagne, avec une amertume de ne pas avoir pu atteindre le sommet. On apprend ensuite que la saison pour grimper est a partir d'avril. On profite un peu plus de La Paz avant de partir pour le mythique Lac Titikaka.
jeudi 12 février 2009
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2 commentaires:
Salut les jeunes
Je profite de mon passage chez David et Gaëlle pour vous envoyer un petit mot, car j'ai essayé depuis chez moi, mais cela ne passe pas.
C'est super ce que vous nous faites voir, et moi qui suis nul en géographie, cela me permet de faire des découvertes et d'apprendre agréablement.
Continuez à nous prêter vos yeux pour nous permettre de rêver.
Bon vent à vous deux et à bientôt.
Des bises.
Jean-Christophe.
coucou les aventuriers ,je pense que vous ne devriez pas etre trop dessus ce que vous avez accompli est extraordinaire ,5750 m l'auriez vous imagine un jour . des alpinistes chevrones ne font pas mieux par chez nous je suis sure . prenez bien soin de vous . nous vous embrassons tres fort. maithe et papy
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