dimanche 2 août 2009

Plein les yeux au Naadam

Depuis deux jours, quelques concerts et autre spectacles dans la capitale annoncent l’arrivee du festival du Naadam. Mais dans les rues, nous sommes etonne par le silence et le calme la veille de l’evenement.
C’est au petit matin que la ville se reveille vraiment…
Des les premieres lueurs du jour, on dirait une file interminable de fourmis qui se dirige vers le stade principal de la ville. C’est ici ou se deroule la ceremonie d’ouverture du festival et une grande partie des evenements du Naadam.
Loin d’etre un show pour les touristes, la ceremonie d’ouverture attire les Mongols de tout le pays…. Dans le champs entourant le stade, des centaines de petits chapiteaux se sont dresses. Tout le monde s’entasse devant les entrées du stade, billets en main, anticipant l’ouverture des grilles. Des familles entieres ont fait l’effort de sortir leur plus jolies couleurs… L’elegance des gens est a photografier! Les femme portent des tailleurs Mongols en soie de couleur eclatante. Les hommes, de longues robes tenues par une centure de soie d’or avec un chapeau en pointe. Les enfants rensemblent a des poupees chinoises.


Enfin, les grilles s’ouvrent, et dans la grande arene chacun trouve sa place. Sous le ciel gris et les premieres goutes d’une petite averse, on attend impatiemment le debut du spectacle.
Au centre de l’arene, les figurants se preparent.
De loin, on appercoit des petits groupes se former selon leur role dans la ceremonie; la fanfare en uniforme d’officier avec des instruments a vent au centre,

les danseurs qui tentent de tous loger sous l’espace d’une tente, mais il y en a toujours un qui recoit les goutes du toit de la bache,

de tres belle demoiselles vetues d’une grande panoplie de costumes traditionnels se sont alignees au bord de la piste de course,

les lutteurs, jeunes et plus matures patientent egalement autour de la piste… déjà ils tentent des petits combats, comme pour s’echauffer… Les coachs vetus d’un grand manteau, un chapeau et des bottes de cowboys rassembles autour d’eux leur protégés.

En face de nous, dans les gradins, les officiers, ministres, ambassadeurs attendent dans la partie recouverte du stade.
Soudain l’orchestre se met a jouer l’hymne national-tout le monde se leve et la ceremonie commence…



Nous assistons a un spectacle incroyable! Des chevaux surgissent sous une arche et leurs cavaliers en uniforme paradent autour du stade.

Maintenant, ce sont les soldats qui s’allignent face au president qui va delivrer son discours. Comme beaucoup des spectacteurs, il porte un chapeau de cowboy, une robe grise nouee d’un foulard en soie et des botes. Biensur, nous ne comprenons pas un mot du discours, mais ca a l’air de plaire au public et nous sommes entourees de cette bonne ambiance. Tout autour de nous dans les gradins, des familles se sont serrees avec leurs parapluies pour voir le spectacle. Il faut se positionner entre eux pour voir ce qui se passe, et eviter les goutes qui defilent des bords. Geraldine admire quelques spectactrices qui portent des ensembles turquoise de soie.
Le president a termine son adresse et les yeux du public sont maintenant rives sur les voitures qui font le tour du stade… Dans la permiere voiture, debout dans sa veste blanche de star avec sa longue queue de cheval, c’est le chanteur adore des Mongols qui parade en voiture. Derriere lui, les champions de lutte et champions olympiques levent les bras et se font acclamer par le public enthousiasme.



Le centre du stade s’anime…. Une centaine de danseurs on rempli l’espace avec des rubans colores… la fanfare retenti de plus belle, alors que les danseurs nous epattent avec multiplent formations et acrobaties. De grands cercles de couleur ressemblant aux anneaux olympiques, des pyramides hautes de 3 hommes, des danses russes….. Quelques enfants en costume se joignent au spectacle.


Laissent place aux acrobates a cheval! Geraldine est aux anges… Au milieu d’un cadre forme par les autres figurants, les acrobates traverse l’herbe au triple gallop en utilisant le cheval comme une poutre dans un gymnase… ils font l’equilibre, balancent les deux jambes d’un cote, puis de l’autre, se suspendent a l’envers….
Aussi vite qu’ils sont apparu, ils laissent la place a une autre troupe de chevaux qui forme les ailes d’un gigantesque moulin au galop.


Un superbe cheval blanc est au centre de l’attention… celui de Ghingis Khan. L’histoire se passe pendant l’enfance du hero Mongol, alors qu’il se dispute avec son frère pour quelques fleches…. C’est alors que, venant du ciel (c’est partie est impressionnante car elle descend vraiment sur un cable jusqu’au au centre de l’arene) leur mere arrive. Elle leur tend des fleches reunies dans une sacoche … le symbol de ce geste est celui de l’unite entre les frères… ensembles, ils seront plus fort a se battre que chacun de son cote. Impregne de cette raison, Ghinghis quitte le stade, fleches levees au ciel, suivi des autres cavaliers.


La competition de lutte va commencer…. Alors que les chevaliers en uniforme viennent une fois de plus saluer le president, la fanfare joue ses dernieres melodies et un espace se degage pour les combats.
En face de notre partie des gradins, les plus jeunes lutteurs se sont alignes. En plus de leur bottes de lutte, ils portent des petites culottes de couleur et un cardigan de lutte colant qui ne recouvre que les homoplates du dos - on dirait une tenue qui appartient a une sexy jeune femme sexy, portee par un homme muscle.
A droite, ce sont les militaires qui enleve leur uniforme camouflage et devoilent eux leur tenues “osees”.


Le combat commence… d’ailleurs, ce sont plusieurs combats en meme temps qui se deroulent sur le terrain. On est sidere de voir d’enormes gaillards comparables a des sumos qui s’en prennent a des lutteurs beaucoup plus petits.
En general, ils n’en font qu’une bouche, mais certains des jeunes hommes un peu moins volumineux arrivent a resister voir meme remporter quelques combats.
La lutte dure tout l’apres midi car il y a peut etre une centaines d’hommes qui participent au tournoi.
Nous quittons le stade, car au meme moment, d’autres evements ont lieu que nous ne souhaitons pas rater… le concours des archers par exemple.
L’exterieur du stade ressemble a une grande kermesse avec des chapiteaux et des tentes. Nous somme dans la capital de la Mongolie, dans une ville de plus d’un million d’habitants, mais, decidement, l’ambiance et tres familiale et conviviale. Des petits chariots proposent des glaces et des friandises au passants; on peut s’arreter prendre une photo avec des jeunes hommes en costumes, ou devant une grande photo de 2 lutteurs connus. On peut faire un tour a cheval, mettre son enfant sur un petit train pousse a la main par un jeune qui cour comme un malade pour faire rire les enfants. On peut jouer aux anneaux pour “attraper” sa bouteille de boisson….


Les artisans, artistes, et antiquaires ont etale leurs creations et objets de valeur sur des tables. Un vendeur de pulls en cashmire a eu l’idee d’organiser un defile de mode pour mettre en avant ces produits. (On ne sait pas si il a eu beaucoup de ventes, mais en tout cas, beaucoup de passants se sont arrêtes pour assister au spectacle ;))


Pas la peine de faire le tour du site pour choisir son lieu de casse-croute; tous les petits restos improvises vous propose la meme chose; de grande patisserie frites en forme de demi lune, pleine de viande. Parfois, quelques morceaux de betterave ou de celeri se battent en duel au bord de l’assiette; sinon, la place du legume dans le regime local est negligeable.


Nous arrivons tout de meme a trouver un restaurant chinois qui propose un variete de plat “stir-fry”… inutile de dire qu’il n’y a quasiment que des touristes qui mangent ici- les Mongols ne supportent pas les Chinois.
Le stade du tir a l’arc est beaucoup moins grandiose que celui des lutteurs, et il y a moins de places. Nous reussissons a nous glisser dans une coulisse mais sommes vite frustres par certains touristes cullotes (pourtant pas de journalistes) qui se positionnent sous les nez des archers en competition pour prendre leurs images. Ils n’ont pas l’air de se rendre compte que cela peut deconcentrer quelqu’un en competition et que d’autres spectateurs souhaite prendre des photos sans avoir leur tete dessus.

Le tir a l’arc est tres interessant et loin de ce que l’on peut imaginer. C’est un peu comme un bowling avec des fleches. Plutot que de viser une cible ronde en hauteur, les archers visent des petites quilles sur le sol sablonne pour les degommer.

Derriere les quilles, une equipe (courageuse, car elle est face aux archers) indique le score de chaque archer avec un code de chants Mongols et de grands mouvements de bras. En face de nous, le “juge” tient compte de chaque mouvement et marque le score.


Contrairement aux autres sports, les femmes ont leur propre tournois feminin- on est surpris de voir la disparite des ages des participants et participantes.

A cote du tir a l’arc, un grand toit en tole abrite les joueurs d’osselets. On entend tellement le vacarme a l’exterieur que l’on s’approche avec une grande curiosite pour voir ce qui se passe. Ici, ce sont beaucoup d’hommes reunis en clans autour de differents emplacements et differentes parties d’osselets.

L’ambiance est tres masculine- sa rappel la petanque en moins tranquille, ou bien une partie anime de poker… ou bien un groupe de gamin autour d’une competition de billes… mais le jeux des osselet est bien Mongol. Les competiteurs s’assoient, en general a deux ou a trois en face de leur cible- quelques mettre devant. A l’aide d’une petite planche, le joueur fixe sa cible et puis tire son osselet comme une bille (mais en l’air,) pour degommer la cible. Sur chaque cote du terrain (enfin, du petit emplacement,) les supporters de chaque joueur tentent de deconcentrer l’adversaire avec des chants plus ou moins intenses selon la situation.
Les tireurs sont tres doue… d’ailleurs on en voit peu rater leur cible. Il est evident que se jeux ne se pratique pas que pour le Naadam, mais regulierement.

Nous ratons les courses de cheval… Elles sont trop loin de la ville et puis elle sont difficile a suivre…. Les chevaux cours sur une trentaine de kilometres; la course est si dur qu’il arrive que les chevaux s’ecroulent de fatigue ou que leur tres jeunes cavaliers (des enfants) se blessent grievement ou parfois fatalement dans des accidents. C’est un evenement dont les Mongols sont fiers. De retour a la guesthouse après avoir echape de justesse les averses, nous suivons l’evenement a la television.
Le lendemain, sur le site du Naadam, les competitions se poursuivent, mais nous n’avons pas les billets pour la remise des prix. Une grande partie des touristes a disparu, ainsi que le restaurant chinois. On voit aussi plus d’hommes saouls, dans la rue, ou allonges dans l’herbe après une soiree trop arossee.

Le soir, la place est animee par nombreux concerts et un impressionant feu d’artifice. On est amuse par les grande pancartes devant lequelles les gens posent. On peut meme se prendre en photo devant le Taj Majal ou deguster une brochette a cote de la scene. Ici, les forces policieres ont redouble leur vigilance pour eviter les debordements, car des foules se sont regroupees autour de la scene, malgre la pluie. Quelques chanteurs populaires Mongols sont au rendez vous, et meme si les chansons sont un peu “boy’s band” on se trouve pris dans une ambiance sympa, ou le public chante en coeur tous le mots en se tenant les epaules.
Le concert est a peine termine que le feu d’artifice demarre. Quelle fin spectaculaire a un evenement que l’on ne peut trouver qu’en Mongolie… Nous avons adore le Naadam.
Quand les derniers “PA PAM!!” du bouquet final rettentissent, nous repartons le sourire jusqu’aux oreilles. Un jeune Mongol emeche s’adresse a nous et nous invite a une soiree. Il a l’air gentil, mais lui et ses amis sont déjà bien chaud, et le plan semble un peu foireux. Autour de nous, quelques petites bagarres on eclate, rien de serieux, mais … nous preferons en rester la, enthousiasme par notre soiree, et par le Naadam.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

quelle chance .Toutes ces superbes couleurs,fantastique spectacle, je crois que vous ne pouviez pas mieux tombé . je pense que se sont des instants gravés à jamais, merci de nous inviter à les partager.vous qui rêviez de la Mongolie,votre voeux a été exaucé et je prie afin que tous vos désirs à venir le sois également. continuez à prendre bien soin de vous. nous vous embrassons très,très affectueusement . Papy et maïthé .