Nous voila dans le bus en direction de Tsetserleg (centre de la Mongolie, a l'ouest d'Ulaan Baatar), soit une journee de voyage pour y aller. Des que nous quittons la capitale, les steppes et les collines se profilent, nous passerons quelques cabanes en bois sur la route qui feront office de village. Le voyage sera chaotique, le moteur va lacher a plusieurs reprises, le mecano ouvre donc le trappe dans l'allee centrale pour reparer le moteur. Une epaisse poussiere noire se propage dans tout le bus. Ce qui promet un voyage agreable. Nous roulons sur les pistes cabosses pendant des heures, puis on retombe en panne et on repart. Jusqu'au moment ou le vehicule epuise par ce trajet ne peut plus monter une pente, nous revoila bloque. Nous attendons donc un camion qui viendra tracter le bus.
Avec plus de 2h de retard nous arrivons a destination. La famille nous attend a la sortie du bus, Bayarma, une jeune femme, parle quelques mots d'anglais et son aide sera precieuse pour se faire comprendre. Serres a l'arriere d'une vieille voiture nous regagnons les steppes ou vit l'ensemble de la famille.
Au milieu d'une immense plaine, entoure de collines verdoyantes, des gers blanches sont parsemes. Un camp familialle de 4 gers (yourtes) est installe au bord d'un petit cours d'eau, des troupeaux de yaks, de brebis, biquettes et de chevaux broutent tranquillement autour du camp.
Ici il n'y a pas de delimitations ou de barrieres indiquant une propriete, les familles restent libres de s'installer ou elles estiment ce qui est le mieux pour les animaux et pour elles memes. Les nomades se deplacent generallement au meme endroit pour etablir leurs camps d'ete ou camp d'hiver (plus proche des forets pour le bois). 2 vieux camions russes sont en pieces detaches derrieres les gers, ils servent a deplacer les gers demontes vers le prochain camp.
Les aboiements des 3 chiens indiquent notre arrivee, la grand mere, les nombreux enfants et le reste de la famille nous accueille des la sortie du vehicule. C'est la premiere fois que des etrangers viennent chez eux. Nous nous regardons, ca y est nous y sommes.
On nous attrappe par les bras, on nous sert les mains. Ils embrassent d'une autre facon que chez nous, a la place de faire la bise, ils reniflent la joue, un geste surprenant mais du moins tres sympathique. Nous sommes immediatement invites dans la Ger des grand parents, le rechaud cuisiniere au centre, les meubles oranges, les lits disposes sur les cotes de la ger (meme si c'est rond), les photos de familles sont fierement affiches dans un cadre en bois. Sur la table basse, un plateau de biscuits a base de lait de yak, au plafond d'autres de ces biscuits sont suspendus afin de secher.
Le grand pere, devisse le capuchon d'une bouteille de parfum et l'offre a Nicolas. Il s'agit d'une occasion formelle, la bonne maniere demande de prendre la bouteille de la main droite, de sentir le parfum et ensuite de le redonner a l'hote. Nicolas rate la derniere partie et l'offre aussitot a Geraldine. La grand mere nous offre biscuit et du the au lait, c'est traditionel. Toutes les familles mongoles offrent des biscuits et du the au lait a quiconque entre chez eux. Ils sont reconnus pour leur accueil.
Comme nous ne souhaitons pas abuser de leur superbe hospitalite, nous plantons notre tente a cote d'une ger.
La communication est souvent difficile car la fille n'est pas toujours la pour traduire, mais heureusement nous avons prevu un phrase book qui permet de se faire comprendre. Nous sommes invites dans chaque Ger pour manger, ce qui fait beaucoup de the et biscuits mais egalement de nombreux repas. Ici le legume n'existe pas, la cuisine est preparee a base de lait et de viandes. Au petit dejeuner, de la creme de lait "Orom" sur des galettes. AU dejeuner/diner, soupes a la viande ou aux trippes de moutons (il faut se motiver pour l'avaler car l'aspect dans le bol n'est pas des plus appetissant), egalement des pates au lait avec de la viande "Tsuvian", des dumpings a la viande. Nous ne mourons pas de faim avec la famille nomade.
A chaque fois que nous croisons quelqu'un, nous adressons "sain bain uu", le bonjour comment ca va? On offre des cigarettes, ils fument beaucoup. Nous sommes egalement invites a partager la vodka au lait. L'hote nous offre un premier verre de vodka, on le boit generallement et on lui retourne. Il le remplit aussitot et nous le redonne, il est possible de juste tremper ses levres et ensuite on lui retourne. Il nous l'offre une 3e fois, il est possible de simuler encore une fois. Il s'agit ici d'une occasion formelle. En temps normal, la consommation d'alcool est importante et vaut mieux eviter de trinquer avec eux car ils ont une sacree descente.
Les toilettes sont des gogues (trou dans le sol) a ciel ouvert, pas de souci sauf qu'il n'y a pas de portes ou de quoi se camoufler. Nous sommes dans une immense plaine, et depuis les gers on nous voit tres bien. Solution, nous y allons la nuit.
Durant la journee les femmes vetues de leurs tenues traditionnelles cuisinent, et vont tirer du lait de yak. Les hommes s'occupent du betail, reparent les camions russes mais le rythme de vie est tranquille. Souvent ils s'arretent pour regarder les animaux et fumer une cigarette. Les femmes discutent tout en cuisinant. Le climat estival offre des conditions de travail un peu plus facile, l'hiver la temperature descend sous les -40C, ils sont habitues a vivre a la dure.
Les enfants bricolents des jouets, ou sont montes sur les chevaux et recuperent les moutons et les yaks egares. Les gamins nous invitent a jouer au ballon, mais aussi a recuper les betes. Nous devons egalement separer les petits yaks de leurs meres afin de pouvoir en tirer du lait. Nous les encerclons, la mere tente de les proteger, mais l'animal est peureux, nous sautons sur le bebe, lui attrapons la queue et la tete, nous le dirigeons ensuite vers l'enclos des petits. Le plaisir de partager autant avec la famille est immense.
Notre projet n'est pas simplement de rester avec la famille, nous avons prevu de parcourir un trajet de 400km a cheval, un long trajet que nous allons realise avec le fils de la famille, berger et il nous fera office de guide pour trouver les points d'eaux et nous aidera a s'occuper des chevaux.
C'est la premiere fois que Soodo (prononce Soto) va faire ce genre de travail avec des etrangers.De nature tres timide, il n'en est pas moins un personnage habitue a vivre a la dur et il s'occupe parfaitement des animaux.
Avant de partir, nous nous entrainons avec les chevaux mongols, reputes plus sauvages. Ils se comportent tres bien avec nous, repondent tres bien a nos demandes. Legerement plus petit qu'en Europe, ils paraissent moins impressionant. Soodo nous emmene voir un immense rocher sacre, ou les mongols viennent faire des offrandes (bonbons, gateaux, argent...). Ils suivent la religion bouddhistes. Nicolas et Geraldine en profite pour monter un yak, une premiere pour eux. Le pauvre animal a le museau accroche a une corde que le cavalier maintient pour le diriger.
Apres un copieu petit dejeuner avale, nous paquetons notre sac de provisions, notre tente et notre sac a dos sur le dos du cheval. L'ensemble de la famille nous embrasse tour a tour, la grand mere prete une tenue tradionnelle chaude a Geraldine. Elle s'est pri d'affection pour Geege et ne cesse de lui tenir la main et lui offrir des biscuits au lait.
Le Neveu de Soodo, Itu, va nous accompagner sur ce long periple. Age de 13 ans, un sourire scelle sur son visage, il va aider Soodo a s'occuper des chevaux et a communiquer avec nous. Son oncle ne sait pas bien lire et le phrase book nous limite, le jeune Itu pourra lire pour lui. Tout cela en Mongol bien sur. On imagine toujours un depart sous un magnifique ciel bleu, mais ce sera par un temps humide et nuageux que nous nous ecartons du camp familliale. Les chevaux repondent bien, Nicolas en profite pour echanger quelques mots avec le jeune Itu tres interesse par nous.
Soodo mene la marche, Geraldine chevauche le sourire jusqu'aux oreilles.
Des le premier jour de chevauchee nous rencontrons les premieres difficultes. Le temps s'est empire, nous chevauchons sous des trombes d'eaux. Sur ces vastes plaines, pas d'abris a l'horizon, nous continuons pendant des heures avant de trouver un abri en bois. Tout le monde se met a recuperer du bois et faire un feu pour essayer de se rechauffer et de faire secher un peu les vetements.
Nous reprenons la route pendant des heures. Le manque d'experience de ces longues randonnes nous fatigue rapidement. Ca fait des mois que nous avons parcouru les Andes, et il nous faut nous rehabituer a des journees a cheval. Soodo, toujours une cigarette a la bouche nous trouve une etable. Nous y plantons la tente au milieu des crottes de biques et les bouses. Geraldine aide Soodo et Itu a attache les chevaux a la grande barriere en bois. Pris de panique, les animaux attaches aux rondins de bois reculent violement. Les 5 chevaux ont raisons rapidement de la solidite de ce mur en bois et l'arrachent dans la panique. Soodo saute sur le cote pour eviter de se faire attraper. Mais Geraldine se retrouve prise entres les chevaux paniques et les rondins de bois qui lui foncent dessus. Elle se fera violement fauchee par les rondins. Choquee, elle sent une vive douleur a la jambe mais heureusement plus de peur que de mal.
Nous cuisinons pour nous 4, generallement du riz avec une boite de viande ou de poissons, ou des noodles. Simple, ca remplit et de toute maniere nous ne faisons pas un voyage gastronomique.
Apres une nuit desagreable dans des duvets trempes, nous recuperons nos chevaux et continuons notre periple. Les journees suivantes seront clementes. Les espaces sont tellement ouvert et immense que le temps change rapidement. Il est possible d'avoir un soleil de plomb, une averse, des vents violents. De passer du Tshirt au blouson de ski dans la journee. Les nuits sont generallement fraiches et vaut mieux avoir prevu des vetements chauds.
Le trajet est splendide, d'immenses plaines ou il est possible de galloper pendant des kilometres, des collines verdoyantes, des forets. Des troupeaux de chevaux trottent devant nous, les yaks sont effrayes. Les chiens viennent nous courir apres. Parfois au loin, nous discernons quelques maisons qui forment un petit village.
Des cavaliers viennent a notre rencontre, ils nous proposent de l'airag, du lait de jument fermente, il s'agit vraiment de la boisson local. On en trouve plus que nous trouvons de l'eau.
Lorsque nous entrons dans les villages, nous avons l'impressione d'etre dans un western. Les 4 cavaliers entrent dans le village poussiereux, le vent balaye les detritus et la terre. Ils accrochent les chevaux devant le resto/magasin. Ils commandent un bon Tsuvan pour se remplir l'estomac.
Amusant. Geraldine a consomme un peu trop d'Airag et ressent quelques troubles d'estomac.
Nous parcourons environ 45km par jour. Notre principal souci est l'eau, elle est rare et il faut suffir aux besoins des chevaux, mais nous en avons besoin pour cuisiner et s'hydrater.
Le soir, nous sommes epuises, uses, le dos, les fesses et les jambes sont soumis a rude epreuves.
Tout sourire, le jeune Itu vient attraper Nicolas par les epaules. Le neveu de Soodo souhaite combattre avec Nicolas a la lutte, le sport national. Malgre la fatigue, Nicolas a raison du jeune Itu a 2 reprises. C'est alors que Soodo voit en Nicolas un adversaire. Nicolas voit en Soodo un homme redoutable, fort, experimente a la lutte et habitue a une vie dure. Le combat commence, l'oncle de Soodo a une poigne forte et jette son adversaire sur le sol. Nicolas ne souhaite pas perdre sans vraiment combattre. La 2e manche dure un moment, mais le mongol souleve son adversaire et le jette sur le sol une deuxieme fois. Nico capitule et invite son adversaire a prendre une biere.
La chevauchee est sureel, nous longeons un immense canyon,
retrouvons des arbres sacres dans les bois,
trottons autour d'un volcan,
nous gallopons avec les nomades.
Des cavaliers viennent trotter a nos cotes pendant quelques kilometres avant de repartir dans une autre direction.
Parfois la chevauchee est longue, et au sommet d'une colline nous attendons un nouveau paysage, mais generallement nous retrouvons une immense plaine et des collines.
Au bout de 4 jours, nous avons parcouru 180km, le Dsagaan Nuur s'offre devant nos yeux. Le lac blanc nous accueille, et nous avons bien besoin de repos.
Nous en proditons pour recharger les batteries, se laver dans le lac. Comme il n'est pas possible de cuisiner car il s'agit d'un parc national protege, nous en profitons pour manger dans le petit resto d'un ger camp (ou descendent les touristes). Soodo nous laisse et part retrouver des amis nomades. Le jeune Itu reste avec nous tout le temps.
Le soir, un groupe de mongols nous invite a consommer de la vodka.
Nicolas remercie ses annees Bachelor pour reussir a tenir le coup devant cette consommation excessive. Nicolas et Geraldine finissent par s'extirper de cette super beuverie et vont jouer avec Itu au ping Pong dans le Ger camp voisin. Le neveu de Soodo decouvre ce sport pour la premiere fois, et nous sommes ravis de le voir s'amuser comme ca. C'est alors que le groupe d'assoifes entrent et defi Nicolas au Ping Pong. Apres avoir vaincu 2 adversaires, Nicolas se retrouve face au champion de la bande. L'homme torse nu et ivre mort titude. iI hurle qu'il va gagner mais il a deja du mal a tenir debout. Les balles volent dans tous les sens, meme si la victoire est remporte d'avance pour Nicolas, il faut faire gaffe a ne pas se prendre une raquette en plein visage :)
Le lac Dsagaan nuur fait 25km de long sur 10km de large. Sans en faire le tour, nous partons pour une randonnee. Sur le chemin 4 chiens vont nous adopter a tel point que quiconque ose nous approcher risque les crocs de compagnons a 4 pattes. Soodo a failli se faire mordre alors que le chien gardait notre tente.
Le soir se tient un Gala dans le bar d'un autre ger camp, Itu et Soodo nous accompagne. Il s'agit d'un spectacle de musique et de danse tradionelle, Itu est hilare devant les danseurs. Geraldine est charmee par les sons du hautbois mongoles.
La pauvre souffre toujours de probleme de disgestion et elle a donc besoin de s'hydrater regulierement. Soodo montre une impatience pour rentrer, comme s'il souffrait d'etre loin de chez lui. Avec l'aide d'une personne bilingue, nous lui expliquons que nous voulons plus de temps pour rentrer car Geraldine se sent faible et 45km par jour s'est vraiment usant. Il tombe daccord.
Les jours qui vont suivre vont devenir plus compliques. Les chevaux sont prets, 6l d'eau pour subvenir a nos besoins. Soodo discute avec un nomade et demande a Itu de partir seul avec nous. Le jeune est tres anxieux et n'aime etre responsable de nous. Il decide de stopper et d'attendre son Oncle. Ce dernier tarde. A son arrivee, il nous demande de foncer, son attitude est etrange, Soodo a bu.
Il boit beaucoup d'eau, en gaspille et jette les precieuses bouteilles vides. En fin de journee, il n'y a plus d'eau, ni pour cuisiner ou boire. Geraldine lui fait comprendre qu'on a besoin d'eau et qu'il arrete de gaspiller les bouteilles. Il partira pendant une heure et demi pour revenir avec 2 litres d'eaux qu'il videra entierement dans la casserole.
Le soleil frappe fort, le vent souffle, ce qui nous asseche. Les chevaux sont difficiles a monter car le vent et la poussiere les derange. Geraldine souffre de deshydratation et la chevauchee est epuisante. Apres 3 heures sur nos montures, sans eau, Geraldine met le pied a terre. Elle s'agenouille car elle ressent des vertiges. A ce moment, la colere monte en Nicolas, Soodo a gaspille l'eau tout en sachant que Geraldine etait malade. Nicolas decide d'accompagner Geraldine a pied jusqu'a un point d'eau. 1km plus loin se dessine le canyon. Soodo prend les bouteilles restantes pour aller les remplir a la riviere. Alors que Geraldine s'allonge epuisee sur le sol callouiteux, Nicolas n'ose pas croire ce qu'il est en train de voir. Soodo est en train de se baigner dans la riviere. Furieux, il descend en courant au milieu des rochers et des cailloux, regarde le baigneur comme le dernier des abrutis, recupere les bouteilles et les ramenent a Geraldine.
Malgre ce probleme, la suite de la chevauchee est fantastique, nous rencontrons un troupeau de chameau,
et les nomades que nous rencontrons sur le chemin nous montre beaucoup de gentillesse. Avec l'aide de notre phrase book, nous parvenons a parler de la pluie et du beau temps, des animaux, et de ce que nous faisons. Parfois ils veulent acheter nos lunettes de soleil, ou nous offrir de quoi manger. Nous sommes charmes par ce sens incroyable de l'accueil.
Geraldine soignera une dame d'une brulure a la main, avec son mari ils nous offrent des galettes. Nous conversons avec eux un long moment, ce qui a tendance a irriter Soodo qui veut rentrer au plus vite chez lui.
Des nomades nous aident a trouver de l'eau, si precieuse
Il faut systematiquement negocier avec lui pour pouvoir faire des breaks ou meme manger.
Soodo nous emmene chez un grand oncle. Accueil charmant comme les mongols savent le faire, the au lait et biscuits. Nous restons regarder la tv avec la famille. Car meme isole au milieu des steppes, ils ont de l'electricite grace a des panneaux solaires et possede une enorme parabole pour recevoir la tv.
Nous ne sommes plus tres loin du camp familliale, la nuit va tomber et il faut faire vite. Geraldine et Nicolas vont vivre leur plus grand galop. Pendant une heure, les chevaux vont se depenser, suer a courir dans l'immense plaine. Trempes de sueurs, les sourires s'affichent sur tous les visages, il n'y a plus de coleres, nous avons reussi notre superbe parcours.
Soit 360 km parcourus, une premiere pour tous les 2.La famille nous reserve un magnifique accueil, Soodo saute de sa monture pour retrouver son fils et sa femme qu'il n'a pas vu depuis plus de 10 jours. Nous felicitons Itu sans qui ce voyage n'aurait pas ete possible.
Nous passons nos derniers moments avec la famille, baignade a la riviere. Tous charges a l'arriere du vieux camion russe, nous allons chercher des bonbons a la cabane avant d'aller se laver dans l'eau fraiche.
La grand mere redouble les portions de nourriture a un point que nous essayons de ne pas nous faire remarquer en passant devant les gers de peur d'etre inviter a manger encore une fois. Apres avoir eu 4 dejeuners, la femme de Soodo nous invite a ... dejeuner, nous regardons la portion de Tsuvan avec envie. Nicolas arrive avec difficulte a terminer son bol, Geraldine n'y touche meme pas, elle explique qu'elle se sent mal (ce qui est vrai avec autant de nourriture ingurgitee) et s'en va sous la tente. Gentillement la femme de Soodo offre a Nicolas le bol de Geraldine. Plus que cale, il a le sentiment de revivre ses annees a la cantine. Il attend qu'elle tourne le dos pour vider les pates dans sa poche de pantalon. Un dernier the et un biscuit, il se retrouve dehors en train de nourrir les chiens. Satisfait de s'etre sorti de cette situation, il rentre vers sa tente. Lorsque la soeur de Soodo l'attrape par le bras et l'invite dans la ger pour manger.
Au menu, des dumplings a la viande gros comme des boules de petanque...ca tombe bien il avait faim.
Le dernier soir, les jeunes nous invite a la disco, les femmes quittent leurs tenues traditionelles pour le jean et les bottes. Le camion russe vient nous chercher, nous montons dans la benne. Soodo amene son poste cassette qu'il branche a l'aide d'une batterie. Nous allons de ger en ger recuperer des fetards danseurs. Une legere bruine fraiche nous tombe dessus. Nous circulons au milieu des yaks et des chevaux avec le camion. Puis le vehicule se stoppe, nous sommes au milieu des steppes entoures de yaks. Tous le monde saute a terre, Soodo augmente le volume de "Modern talking" du poste cassete, les phares eblouissants eclairent les danseurs...nous sommes arrives a la disco. 3 chansons de la cassette vont animer la soiree.
Nous nous sommes attaches a la famille et c'est toujours a contre coeur de quitter tout le monde.
C'est assis sur le toit d'un camion que nous rentrons. Le vehicule transporte une ger que nous allons demenager au passage. La fin d'une aventure marquee par l'accueil exceptionnelle des familles mongoles, des paysages grandioses et les difficultes de notre periple a cheval.
On ressent aujourd'hui la nostalgie de poser ces mots dans cet article et egalement le joie de les avoir vecu.
1 commentaire:
wahou ! je ne sais pas si vous réalisez que vous avez par 2 fois au moins,par bonheur, vécus le rêve de nombreux cavaliers ici bas. Devant la beauté d'une telle nature ,quelque part, Dieu a quand même bien fait les choses.Pour tous ces cadeaux,il mérite bien d'être remercié,c'est pourquoi je le fais chaque jour pour tout ce qu'il offre à chacun de nous, sans le savoir et qui nous semble simplement naturel.nous pensons très, très fort à vous . bisous,bisous . Papy et maïthé
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