dimanche 30 août 2009

Chengdu et le Sichuan

Il y a des experiences qui marquent et qu'on ne souhaite pas vraiment revivre. Le trajet dans le Bus de Nuit entre Xian et Chengdu en fait parti. Bien assis a l'avant du Bus sur des fauteuils qui s'inclient de 7 degres, nous avons ete temoin de ce que reprensente l'inconsience sur la route. Pour se mettre dans l'esprit: Nous voyageons dans un bus avec uniquement des passagers chinois, donc crachats dans le Bus, sonneries de portables toutes les 10 minutes. ON s'y habitue, mais les 2 chauffards de l'autocar..Non!

En plein nuit, nous avons vecu une succession de face a face avec les camions, en virage, haut de cote. Les engins pilent et s'esquivent pour eviter le choc frontal. Sur notre droite le precipice nous attend. Tout en roulant comme des bargeots sur la route, les conducteurs changent de place pour laisser l'autre se reposer, ou fumer clopes sur clopes. On pile encore une fois, une voiture a manque de percuter le bus. 1h du matin, c'est le diner... eviter de passer avant aux les toilettes ou vous ne mangerez pas pour sur. On se bouscule pour se servir, il est considere comme bien vue d'en mettre partout en mangeant...Nos co-voyageurs doivent etre tres bien vues!

Nous remontons dans le Bus fou. Alors que le sommeil nous gagne vers les 3/4h du mat, l'un des chauffeurs allume les lumieres et braille dans le bus, 10 minutes plus tard il eteint les lumieres. Il s'est peut etre rendu compte que ca derange ceux qui veulent dormir. Nous ne comprenons pas l'interet de doubler sans visibilite, de sauter sur les freins quand un camion arrive en sens inverse pour se rabattre a la dernier minute. Si ce n'est pas la betise a l'etat pure. Le Perou avait un bon niveau de conduite dangereuse mais ici ce sont les champions.

Super reposes, nous arrivons a Chengdu. Tout le charme d'une ville chinoise, batiments moderne gris, pollution, salete, magasins franchises, pagailles de voitures. Comme a Xian, on se bagarre pour trouver un taxi honnete pour nous emmener au Cozy hostel, heureusement qu'un jeune chinois tres sympa en a arrete un pour nous.

L'Hostel est sympa, mais il est tres excentre de la ville. Nous nous installerons donc dans le quartier Tibetain au Holly's Hostel, d'ailleurs le staff est super sympa. Ce quartier populaire a plus de charme, on trouve petits restos pas cher ou l'on vous accueille grand sourire. Des vendeurs de fruits, de lances de combats, de cloches de monasteres, de vetements de moines tibetains, masseurs et nettoyeurs d'oreilles peuplent le quartier. Attention au Massage, Geraldine a eu un bon masseur, mais Nico n'a pas pu bouge son cou pendant les 2 jours suivant.



Chengdu est notre base pour preparer notre voyage en direction du Tibet. Il faut donc constituer un groupe de voyageurs pour reduire le cout du voyage et obtenir les permis speciaux pour rejoindre et voyager dans le pays. Depuis les affrontements de 2008, tous les touristes doivent circuler avec ce permis et etre suivi d'un guide. Car selon les chinois que nous avons rencontre "les etrangers ont aide les tibetains a se soulever contre le gouvernement, et celui-ci a du apaiser la situation"...

Apres avoir fait le tour des agences, Le FIT propose le meilleur prix et un tres bon service compares a tous les autres.

Pendant ce temps a Chengdu, nous en profitons pour aller visiter le base de reproduction du panda geant. Ne pas oublier sa "Panda Card" qui permet l'entree gratuite du site. Le Panda, espece protege en voie d'extinction est un animal fragile, sa reproduction est difficile. Il se nourrit principalement de feuilles de bambous. A voir les petits s'amuser et se courir apres. Seul 1000 pandas restent dans le monde. Le cente de Chengdu est le plus important au monde. Si l'on veut voir les animaux manger, bouger ou s'amuser, il vaut mieux y aller tot le matin car apres ils dorment.

Il existait une reserve naturelle mais celle ci a ete detruite par le tremblement de terre de mai 2008.

Vers la fin de matinee, on rencontre le flot de chinois, bousculade, portables, nuisance, heureusement que nous etions arrives tot le matin.



A cote du quartier Tibetain, on trouve le quartier de Jilin "Jilin Street". Meme si tout est factise, la reproduction de l'architecture de la chine ancienne est reussite. On y trouve uniquement des commerces, Starbucks, bars, restos et boites de nuit. Personne ne vit ici, uniquement un lieu touristique. Mais le soir, l'ambiance est agreable au bord de l'eau, les lampions rouges, les petites ruelles et les odeurs de nourritures. Attention, prix europeens appliques, par exemple: une biere dans le quartier tibetain 4 Yuans, Jilin 30 Yuans (3 euros).





A faire, la Montagne sacree Quinsheng en dehors de Chengdu, que l'on peut rejoindre par un Bus local de Xianmen. Site religieux Taoistes, ou les nombreux temples sont disperses dans la montagne et la foret. Apres avoir passe l'atroupement de chinois avec les haut parleurs de l'entree, on peut se ballader tranquillement dans cette montagne. Ils n'aiment pas marcher et preferent utiliser le telesiege.

La chaleur et l'humidite apportent un cote mystique au site plonge dans cette legere brume. Les quelques religieux taoistes nous accueillent gentillement dans les superbes monasteres a l'architecture authentique, comme savait faire les chinois autrefois. La marche dans les bois est facile et qu'est ce que c'est bon de retrouver la nature. Un magnifique serpent vert et jaune glisse devant nos pas.




Le Taoisme est a la fois une religion et une philosophie de vie. Les taoistes recherchent la "voie" forme de realite absolue. Lao Tseu preconise la methode du non-agir, la meditation passive afin de faire revenir l'etat naturel. Ainsi le sage gouverne sans gouverner afin d'eviter l'effet boomerang de la force. Ils vivent en paix avec leur environnement. Les religieux vivent au milieu des bois et entretiennent les lieux.




Ca grimpe doucement, mais la chaleur nous fait tremper le t Shirt. Certains monasteres sont creuses a meme la falaise, superbe.





L'ambiance silencieuse, le son de quelques cloches, les odeurs d'encens, les bougies rouges nous reposent.




Sur la retour, nous descendons vers le grand monastere ou le telesiege arrive. Le cote spirituel a disparu, bousculade chinoise, nuisance sonore. Ce qui nous met en colere est que nous sommes en pleine nature et qu'ils se sentent obliger de jeter leurs detritus partout alors qu'il y a des poubelles. Comme de nombreux sites religieux en chine, il ne reprensentent qu'un interet touristique aux yeux de la population locale. Le gouvernement chinois a ecrase les religions pendant la revolution culturelle. Ce qui est tristement ironique les entrees de ces sites reviennent surtout dans les poches de l'etat et non aux religieux qui maintiennent les monasteres propres.



La Chine nous laisse un cote tres amer. La culture que nous nous imaginons en occident n'est plus qu'un stereotype de la chine de films americains. Les dragons et tigres ne sont plus que des symboles qui amusent les touristes ou les films de Kung fu. Les villes modernes ont ecrases l'ancien, les quartiers reconstruits ne sont que des attractions touristiques mais l'authenticite a disparu. Elle existe dans quelques petits endroits. Le chinois d'aujourd'hui vit au rythme de son pays qui se developpe a grande vitesse, le confort qui leur est apporte et le materialisme les ecartent de la realite du pays. L'individualisme est grandissant, on bouscule, on salit, on fait sa place sans aucune consideration des autres autour. On ne questionne pas le gouvernement, la censure de l'internet et de l'information. Facebook a subitement disparu au mois de Juillet dernier, car les intelectuels chinois a l'etranger utilisaient ce site de socialisation pour preparer une manifestation pour les 20 ans du massacre de Tianmen, ces derniers n'ont pas pu revenir dans leur pays.

On affiche encore en gros le portrait de Mao Zedong comme le heros du peuple, alors qu'il est a l'origine de la terrible "revolution culturelle" et du "bon en avant" qui ont eu pour consequences des millions de morts.

Ici, Le gouvernement affiche ces grandes constructions comme ce fameux barrage erige en 2003 qui a pousse 1 Milions de personnes hors de leurs maisons, detruits 8000 sites historiques, qui est la plus grande masse d'eau polluee du monde.

La chine aime se montrer comme vitrine d'un modernisme avenir mais derriere la realite est bien differente. Le manque de travail bien finit, le bon gout, la corruption, les inegalites, le profit immediat est le futur fleau du pays.
Par exemple Shanghai est montre comme la ville verte du futur pour son expo 2010, mais en realite la pollution est extreme. Un immense immeuble residentiel tombe sur son flanc comme un domino car les fondations ont ete rates et de mauvaises qualite, heureusement que personne n'ai encore demenage.

On se rappelle le terrible tremblement de terre du Sichuan, le gouvernement n'a jamais admis que 7500 salles de classes s'etaient effondres...manque de qualite dans le travail, mauvais materiaux et corruption.

Heureusement que nous avons rencontre beaucoup de jeunes qui questionnent les etrangers sur le monde autour, certains reconnaissent la desinformation chinoise. Meme un soldat nous a demande si nos soldats avaient le droit de sortir du pays pour les vacances. Certains quartiers chinois gardent leurs petits restos sympas, un art de vivre le soir ou tout le monde discute ou joue aux divers jeux tactiques. Les campagnes sont belles et encore verdoyantes, les habitants sont adorables mais tellement pauvres. Mais est ce tout cela va resister a cette Chine qui fonce a grande vitesse?

...Et le probleme tibetain...c'est un sujet interdit!

Avec Yvo et Daniella, nos co-voyageurs, nous nous appretons a rejoindre le Tibet.

samedi 29 août 2009

Xian et ses guerriers

Quitter Pekin pour Xian pendant les grandes vacances chinoises demande de la debrouillardise.
Notre Hostel "Leo" est incapable de reserver un billet pour les 3 prochains jours... "Il vous reste des places debout pour 12heures de trajet"

Il existe l'option du Bus, beaucoup moins utilise, mal deservi par les transports publiques, mais des places couchettes confortables sont generallement disponibles et c'est le meme prix que le train en Hard Sleeper.
Il faut prendre un taxi jusqu'a Luliqiao BUs Station dans le Fengtai District. Environ 30 min entre Qianmen et la gare de Bus. Apres avoir repousse les assauts des marchands et des revendeurs de faux billets de Bus, il suffit de se diriger vers le batiment moderne gris ...c'est la station de Bus.
Le Staff ne parlait pas anglais, vaut mieux avoir demande a quelqu'un d'ecrire en Chinois la destination. Depart en fin d'apres midi pour Xian.

Bref, Nous voila parti sur la route de Xian dans notre Bus Couchette, comme d'hab on a droit a des films soit disant comiques de Kung Fu chinois, les crachats dans l'allee, les proprietaires hurleurs de portables. On arrive repose a XIan :)

Aucun taxi ne souhaite nous prendre, les chinois ont peur de perdre la face envers les etrangers car ils ne parlent pas anglais. Ils ne preferent meme pas s'arreter. Celui ci s'arrete, le compteur ne marche plus et nous propose un prix touriste. C'est pas grave on a le temps. Finalement un taxi normal, honnete, nous emmene dans le quartier Musulman de Xian. Le reste de la ville a rien d'engageant, grandes avenues sans charme, tumultes de voitures et miliers de pietons.

C'est de loin le coin le plus seduisant de la ville, une vrai vie dans de ce dedale de rue, les rickshaws, les velos en pagailles, l'odeur de la cuisine de rue, les vendeurs de fruits a velo. Les hommes avec leurs bonnets blanc rappellent la religion pratique ici. Nous trouvons un hotel confortable et pas cher dans ce quartier, dans une ruelle en direction de la mosquee. Ici, on se laisse charmer par les odeurs des divers restaurants,

nous avons eu un faible pour celui qui fait ces noodles a l'ancienne. Pour 8Yuans soir 80 cents, un veritable festin. L'accueil est agreable et tout le caractere est authentique, le quartier vit car les habitants vivent reellement ici. Pas comme de nouveaux quartier chinois que l'on rencontre ou tout a ete cree pour attirer le touriste.

De l'autre cote du Quartier on trouve, les etalages d'objets artisanaux, de peintures et plein bibelots en plastique que les chinois raffolent.


Les guerriers des Terracotas est la grand interet du coin, rien ne sert de recourir a une agence pour y aller. Il Suffit de prendre le Bus local depuis la gare de Bus au Nord Est de la ville a cote de la gare ferroviaire. Facile a trouver, il y a une queue de touristes qui attend le Bus pour les Terracotas de l'autre cote des grands murs de la ville.

Avant le site peut etre deconcertant sur les premiers 200m. On trouve tous les attrappes touristes, statuettes a vendre, prendre sa photo avec un guerrier, carte postale, resto cher et accueil indifferent.

Une fois dans le site, on se dirige vers la premiere fosse, la plus spectaculaire grande comme de terrains de football. On decouvre les miliers de soldats, de chevaux en ligne. ce qui est impressionant est que chaque guerrier propose une morphologie differente.
Lorsqu'ils ont ete decouvert en 1974 par un paysan qui creusait un puit, les guerriers avaient chacun une arme en bronze. 6000 guerriers, fantassins, archers, chevaux ont ete decouvert, tous tournes vers l'OUest.

ils ont passe 2000 ans sous terre. Dans le fond de la salle, sont installes de nombreux guerriers en court de renovation.

C'est sous l'empereur Qin SHi Huangdi que les guerriers ont ete construits, il aura fallu 40 ans et 700 000 artisans pour venir a bout de ce projet fou. On se demande pourquoi fabriquer autant de guerriers en terre cuites, prendre le soin de les peindre en fonction de leur rang militaire, pour ensuite tout ensevellir.
Les autres fosses montrent l'etat major, de nombreux archers.
Certains guerriers parfaitement reconstitues sont exposes. Les chinois n'hesitent pas a bousculer pour se faire prendre en photo devant une statue.



Nous revenons profiter du quartier Musulman bien agreable. Toujours pas de trains de disponible pour descendre a Kunming, seulement dans 3 jours. Pareil pour le Bus. Changement de plan, nous partons le soir meme pour Chengdu, capitale du Sichuan.

vendredi 28 août 2009

La grande Muraille de Simatai

Nous deposons les sacs a Leo Hostel, dans le quartier en travaux de Quianmen de Pekin. Hutong tres sympa, un peu sale mais on trouve une ambiance decontracte et de bons petits restos.

Tout juste rafraichit de notre periple depuis la Mongolie, nous prenons la direction de Simatai, le lieu ou la Grande Muraille est la plus impressionante et moins visite par les milliers de touristes chinois car plus a l'ecart. Il n'y aucun Bus direct pour Simatai.

C'est Gonzhimen, qu'il faut prendre le Bus 980 pour Miyun. 1h30 de trajets jusqu'a destination. A l'arret de Bus nous sommes assaillit par les taxis qui nous proposent toujours de tarifs exorbitants. Apres une vingtaine de minutes on se met daccord sur 160 Yuans pour l'aller retour Miyun Simatai. Il y a environ une heure de route pour rejoindre le site. Notre chauffeur a tendance a appuyer fort sur la pedale d'acceleration et aime doubler dans les endroits sans visibilite.

Simatai nous tend les bras, entoure de montagnes verdoyantes, nous remarquons facilement la silhouette de la Muraille. Une marche assez pentue pour y monter,

la bruine liee a l'humidite ambiante donne un caractere dramatique au Panorama.

Les Parois des collines tombent dans le vide, on se demande comment il a ete possible de construire cette partie de la Muraille car c'est vraiment escarpe. Sur la route, on ne rencontre que Quelques touristes. Nous sommes tranquille la plupart du temps. La Muraille s'etend sur les collines voisines, une construction impressionante defile dans ce decors. A Simatai, la muraille se dresse sur la ligne de cretes de montagnes, on se rencontre de l'ampleur du projet de cette Grande Muraille.


La muraille court sur pres de 5000km de la mer jaune au desert de Gobi. La construction a debute au 5e siecle avant J.C. Tout dabord de petites murailles construites par les seigneurs locaux. Puis de 250 ans plus tard, l'empereur chinois Qin Shin decide de proteger l'ensemble de l'empire chinois par une gigantesque ligne de fortification, soit la construction de 15000 tours et 25000 fortins, des escaliers et les murailles. Il a fallu mobiliser des miliers de soldats, d'esclaves, paysans du tout le pays pour construire ce projet fou. Cette construction ne servit a rien car les hordes de Genghis Khan sont passes a travers.


En fin de journee, notre chauffard s'amuse a slalomer entre les camions, manque de renverser une moto. Malgre nos interventions pour ralentir et lui demander de conduire en securite, il continue comme derate. On se demande comment il fait pour etre toujours en vie. Mike, Geege et Nico sont plus que ravis de laisser ce fou furieu derriere eux et prennent un Bus de retour tranquillement en direction de Beijing.

Pekin et ses bijoux enfouis

La cite interdite, les manifestations sur la place de Tian'anmen en 1989,les jeux olympiques, Pekin express ;) et pas loin de la ville... la grande muraille.
Pekin est un vrai symbole, elle represente beaucoup de choses que l'on peut aimer et certaines que l'on peut detester de la Chine.C'est une escale a ne pas manquer, meme si c'est une grande ville chinoise avec tous les inconvenients lies. Nous l'avons visite deux fois... une fois avant de partir pour la Mongolie, une deuxieme comme premiere escale de notre deuxieme periple en Chine... que nous traversons jusqu'au Tibet (a nos yeux, un autre pays).
La ville est ultra polluee et bruyante, et vaut mieux etre tres vigilany pout traverser la route... On s'abrite des que l'on peut dans un restaurant, un cafe, un monument.
Mais grande surprise... ici, plus de gens trouvent une poubelle avant de jeter des detritus et ils sont un peu plus timides avec leurs crachats!

Autre revelation... on attend en file, et on ne bouscule pas trop. Le metro est impeccable et frais. Apparement le gouvernement avait entrepris une vigoureuse campagne l'annee derniere pour preparer la ville aux jeux olympiques.

Nous commencons notre visite avec, l'immanquable, la cite interdite...Devant l'entree de la cite et au bout de la place Tian'anmen... le portrait de Mao Zedong. Nous savions qu'il etait la, le gouvernement communiste ne veut pas voir le symbole de Mao disparaitre avec le capitalisme... mais on est etonne de voir autant de Chinois se prendre en photo devant, des boutiques qui affichent le dictateur et vendent des statuettes de Mao.


On le voit meme dans certains monasteres alors qu'il en a detruit tant...Est-ce possible que les memes personnes qui ont subies la revolution culturelle, des famines, des dizaines de millions de morts, et un patrimoine culturel detruit, puissent reconnaitre Mao comme un hero du peuple tel qu'il est presente? Ou sagit-il seulement d'une question de liberte de paroles, ceux qui s'y opposent se taisent ou pretendent avoir soutenu ce dictateur? Il est difficile de le savoir.

Nous suivons le fleuve de touristes qui se faufile dans l'entree principale de la fameuse cite interdite, miraculeusement epargnee pendant le regime de Mao et tres bien restauree.Des miliers de Chinois et autres touristes traversent la cite.

Il vaut mieux ne pas passer par le centre car c'est la ou tous les touristes se frayent un chemin pour photographier le trone du dernier empereur et autres interieurs auxquels nous n'avons pas acces (il faut se tenir debout a l'entree devant la barriere et eviter de se faire ecraser par la foule derriere qui veut prendre la meme photo).

Nous sommes impressionnes par l'immensite de la cite (72 hectares) qui comprend 8704 pieces, dont differents palais.

C'est un chef d'oeuvre bati sur 14 ans par des artistes dont nous ne connaitrons jamais le nom: plus d'un millions d'ouvriers esclaves. Les escaliers des terrasses sont en marbre sculptee, d'enorme portes enbois, peintes avec une grande minutie partagent lesdifferentes sections de la cite, les toits sont ornees et en terre cuite.

Vingt quatre empereurs y ont reside jusqu'en 1911...Aujourd'hui le palais a ete reconverti en musee et ses richesses sont exposees au public pour leur rappeler l'opulence dans laquelle vivaient les empereurs alors que le peuple souffrait. La visite est fascinante car nous voyons
exposes differents objects appartenant aux familles royales de differentes dynasties... des oeuvres d'arts, porcelaines, des ustensiles detables, outils scientifiques pour compter, mesurer, regarder les etoiles. On note meme les influences de differentes cultures - Mongols, anglaises, tibetaines, des presents venant de l'exterieur.Ces objets, fabriques avec la plus grande attention aux details etparfaitement finis rappellent une epoque en Chine ou l'art et les finitions avaient une importance, la chine avait une culture riche et bien a elle.

Il existait, a l'epoque de grand artisans, philosophes, artistes, sages qui ont cree dessymboles que l'ont reconnait partout dans le monde comme etantChinois. Les porcelaines chinoises, des toits ondules, la ceremonie duthe, le taoisme, les enseignements de confucius, les arts martiaux chinois tels le Kung fu, le tai chi, la medecine Chinoise.

Meme s'il fallait que la chine evolue au dela de ses empereurs, indifferents a la souffrance du reste du pays, quel dommage que, finalement la reprise des droits du peuple aurait coute au pays son patrimoine, son identite, et finalement, sa liberte de penser...aujourd'hui,grande partie des chinois ne semblent plus s'identifier avec le passe avant Mao.Le kungfu est relegue a des films comiques, la tai chi aux personnes agees dans les parcs, l'art traditionnel aux quartiers touristiques.On ressort dans la cours pour admirer une superbe sculpture en marbre de douze metres de long entre les marches. En meme temps, un touriste chinois s'est approche pour regarder l'oeuvre... il termine sa bouteille de the glace et la jete sur la sculpture avant de disparaitre dans la foule.

Au nord de la cite une grande coline avec un temple offre une vue sur la globalite du site et nous permet de digerer le tout. C'est superbe.

Derriere nous, en entend un melange de chants et d'instruments venant de differentes directions. En fait, tout le parc derriere la coline est unlieu ou se retrouvent des groupes de musiques, orchestres, danseurs detango et chorales pour pratiquer. Comme ils sont nombreux et l'espace n'est pas infini, des megaphones et saunos servent pour amplifier le sons
d'un groupe et couvrir les decibels de celui a cote. D'autres ont installe des tables pour jouer au majong ou jeu de Go.
C'est une joyeuse cacophonie est un petit noyau de culture dans la ville car nous ecoutons ici des chants tradionnels, operas chinois, et instruments chinois.

A la recherche des traces du passe, sous les couches de modernite etde pollutions, on se rend aussi dans les Hutongs- les vieux quartiers de la ville. Cet ici que l'on retrouve une grande partie des toits ondulees de la ville, des petites ruelles, des restaurants de rue, quelques habitants a velos.

Les murs nous protegents des nuisances de la rue et le rythme de la vie est plus tranquille. On y trouve aussi le temple Lama et leTemple Confucius.Nous visitons ce dernier et decouvrons le musee dedie au philosophe qui avait compris tellements de choses sur l'humanite. C'etait un homme qui croyait en l'education pour tous. Pour lui, il fallait mener par l'exemple, ne pas juger autrui, apprendre en posant desquestions....

Voici quelques citations qui lui sont attribuees:
-L'experience est une bougie qui n'eclaire que celui qui la porte"
-Si tu rencontres un homme de valeur cherche a lui ressembler, si tu rencontres un homme mediocre, cherche ses defauts en toi meme"
-L'homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais pas se courber
-Le sage ne s'afflige pas de ce que les hommes ne le connaissent pas ; il s'afflige de ne pas connaître les hommes.
-Le sage a honte de ses défauts, mais n'a pas honte de s'en corriger
-Que l'on s'efforce d'être pleinement humain et il n'y aura plus deplace pour le mal.

Confucius est devenu un homme respecte pendant sa vie, mais il est toujours reste tres humble. Le temple qui l'honore est une bouffee d'air dans la ville... des arbres sont plantes a l'interieur des courset les batiments sont beaux. On y trouve aussi de grandes plaques sculptee, commandes par des empereurs, a son honneur.

A notre retour en Chine, apres la Mongolie, nous avons suivi la recommendation d'un jeune americain, Mike Ki, qui nous a aussi accompagne a la grande muraille:Nous sommes restes dans le quartier Qianmen a cote de la place Tian'anmen...dans une rue en pleine rennovation. Horsmis les travaux, la rue est agreable en soiree, grace au fait qu'il n'y a pas de voitures, et aux petits restaurants, dont un qui a modifie notre impression jusqu'ici de la nourriture Chinoise. Le restaurant appartient a un photographe reporter chinois (apparement assez connu a l'international), qui nous a mijote des petits plats, aubergines caramelisee, champignons au vinaigre, poulet aux noix de cajoux.

On a decouvert la facon la plus sympa de manger chinois: tout le monde prend un bol de riz, et on partage quelques plats au milieu. (si vous passez a Pekin et voulez l'adresse, on vous l'envoi). L'autre "highlight" culinaire de Pekin, ou l'on peut deguster des snacks sympa dans la rue (des scorpions si on le desire), brochette de viande ou de fruit, bar granola, patisseries frites, c'est le marche de nuit de Pekin.

Si il y a quelque chose de sympathique dans les villes chinoise, en particulier le soir, c'est de voir tout le monde, touristes et locaux confondus, manger sur le pousse ou dans le petits restaurants de rue... la nuit, il y a une autre vie dans la rue, la tension de la ville se relache, il fait plus frais, on allume les lanternes, et une jolie lumiere illumine ces parties de la ville. D'autres part, meme le soir, dans le rues de Pekin, on ne se sent jamais en insecurite.

Notre derniere soiree, nous sommes sortis avec Mike dans une boite HipHop appelee "Mix" pour passer un dernier bon moment ensemble. On y trouve les hits internationaux mais aussi quelques tubes locaux, les plus jolies jeunes filles et beaux garcons de pekin, et une bonne ambiance. La musique est vraiment une communication internationale!
Finalement, a regarder ces jeunes qui le jour vivent si differemment que nous, on reconnait les memes profils que dans toutes les boites du monde, les memes complexes, les memes timidites entre garcons etfilles...

Nous partons le lendemain pour Xi-an. Nous avons pu profiter de ce que la ville de Pekin avait de mieux a offrir, et avons evite de rester, dans la limite du possible, dans les parties plus modernes, polluees et denuees de culture.

Pekin a ses tresors, mais, comme dans les autres villes Chinoises, il faut faire un peu d'effort pour les trouver.Cependant, quelques jours sont suffisants si l'on veut rester sur une bonne impression et retenir que le bon... car la pollution est omnipresente, et on ne peut ignorer la commercialisation et occidentalisation de la ville qui effacent peu a peu les vrai valeurs Chinoises