Gregoire nous propose de découvrir la côte Nord Pacifique de l'Equateur proche de la frontiere Colombienne. Nous partons donc en direction d'Olmedo un petit village de pecheurs. Le voyage est un peu galere a cause des éboulements sur la route qui ralonge du coup le trajet. Plus de 8h sont nécessaire pour rejoindre Esmeralda, une grande ville de la côte qui du connaitre ses heures de gloire et aujourd'hui se retrouve comme a l'abandon. Il parait que la criminalité est importante, mais nous ne sommes pas restés pour verifier.
Nous attrapons un Bus pour "Las Penas" soit 2h de route. Ce petit bourg a su garder son charme, petits restos au bord du pacifique
ambiance afro créole très décontractée, les habitants sont accueillants et toujours trés souriant.
On y mange trés bien, crevettes, crabes, langoustes cuisinés en "encocado" c'est a dire avec de la noix de coco...délicieux. La meilleure cuisine qui nous avons gouté en Equateur.
De ce petit bourg nous prenons un bus qu'il faut bien guetter en direction d'Olmedo.
Au bout de 40 minutes de route, un passager nous interpelle et nous signale que nous sommes arrivés. On se retrouve donc tous les 3 au bord de la piste sous un soleil de plomb. Nous suivons le chemin qui descend vers le village, nous encore à ce moment là, le sentiment d'être perdu dans un endroit magique. Les habitants nous saluent sur le chemin, il est sûr que tout le village est au courant de notre visite.
Nous sommes les 3 seuls touristes depuis 2 mois ou 2 autres touristes étaient venus. On s'arrete donc à l'unique hôtel du village et nous avons eu droit à un accueil exceptionnel.
Geraldine en train de lire pendant la grosse chaleur
Dans cette région la chaleur est accablante donc personne ne travaille entre midi et 15h30, on en profite donc pour decouvrir ce charmant village de pecheur.
Les maisons (cabanes) sont surelevées en raison des montées des eaux, il y a l'électricité le soir mais pas d'eau courante ou de puit. Les habitants vont donc s'approvisioner dans le port. On remarque des enfants assis sur le ponton qui pechent en abondance avec juste un fil et un hameçon. D'autres se baignent, on se sent téléportés en Afrique. Nous n'avions pas du tout cette image de l'Equateur.
Un villageois nous fait office de guide et nous partons avec lui sur la plage, on apprend qu'il existe ici 5 variétés de mangroves, rouges, noires et blanches sont les plus courantes.
Nous apprenons également que la mer s'enfonce de plus en plus ce qui tuent les mangroves. La faune aquatique se retrouve donc menacer car les racines des mangroces servent de refuge aux petits poissons. L'érosion naturelle est un facteur naturelle de cette avancée de la mer mais apparement cette tendance s'est acceléré depuis qu'une grande entreprise d'élevage de crevettes s'est installé. Afin de réaliser les bassins, ils ont construit des murs et retirer beaucoup de sable face à l'océan ce qui a permi a ce dernier de s'étendre davantage et plus rapidement.
Les crevettes pêchées au large sont plus charnus et ont plus de goût que celles d'élevage. Pendant que nous marchons sur la plage, nous remarquons les nombreux crabes et de toutes sortes. Ils ont d'ailleurs un nom pour chaque variété de crabes, ce qui est parfois plus compliqué de les comprendre.
Avant le coucher du soleil, nous retrouvons les jeunes qui jouent à un jeu/sport étrange, "Estrella" est son nom. Avec Grégoire on s'insere dans le jeu qui demande de l'endurance, de la rapidité et de la stratégie et de la stratégie. Il y a donc 2 équipes, les "quemas" c'est a dire ce qui défendent et les "tomas" ce qui attaquent. Les tomas ont des planches de bois et doivent repousser la balle suffisament loin afin qu'ils puissent retourner les dizaines de capsules au centre du jeu. Les Quemas doivent toucher leurs adversaiers avec la balle pour les éliminer. La partie est gagné lorsque toute les capsules sont retournées, mission difficile à réaliser. C'est un mélange de ballon prisonnier et de baseball. Il faut beaucoup courir et la chaleur du Nord de l'Equateur n'arrange rien. Greg s'est blessé au pied, Nicolas a finalement réussi à gagner une partie avec son équipe. Géraldine s'est un peu prêté puis elle a fini par montrer aux filles quelques pas de danses.
On a remarqué que l'armée est présente, des soldats débarquent dans le village en 4x4. Ils patrouillent car la frontiere Colombienne est très proche. La guérilla et les narcotrafiquants peuvent venir débarquer leurs saloperies sur les côtes menacant ainsi des communautes comme Olmedo.
Les jeunes ne nous laissaient pas partir et à la nuit tombée, la fille du patron de l'hotel vient nous chercher car le diner est servi.
Olmedo cache un grand joyau naturelle, Les plus grandes mangroves du monde. Nous partons donc en bateau, sous le soleil puissant, il est essentiel de se couvrir la tête. Nous longeons la côte pacifique avant de s'enfoncer dans les mangroves, des aigrettes s'envolent devant nous par dizaine.
On passe un bourg isolé, plus loin nous sautons à terre. Nous nous enfonçons à pied dans les mangroves. Les arbres sont incroyablement grand, mesurant jusqu'à 65m de hauteur. Les racines atteignent aisément les 4/5 mètres de haut. Au pied les crabes aux pinces mauves se camouflent dans la boue.
Une partie de la passerelle est écroulée, il faut donc passer en équilibre pour continuer. Géraldine, Nicolas et Grégoire n'avaient jamais rien vu de pareil, un paysage unique en son genre, qui malheureusement est menacé par l'avancement de la mer.
Apres en avoir pri plein les yeux dans les mangroves, nous sommes partis sur une ile ou réside des vestiges d'une civilisation antique. Mais il ne reste plus grand chose a voir et personne pour nous expliquer l'histoire. Seulement, que les sites ont été pillés, des masques en or et autres. Les espagnols avaient fait la même chose avec les trésors Incas, qu'ils ont fondu pour en faire des lingots d'or, ce qui a contribué à l'enrichissement de l'Europe.
Le dernier soir, les jeunes du village nous ont fait une merveilleuse surprise. Apres avoir avalé un suculent repas, Greg veut jouer de la Marimba (forme de grand Xylophone en Bambou) et c'est en les sortant pour les pratiquer qu'une trentaine de jeunes viennent spontanement nous rejoindre. Ils nous présentent avec fierté leur musique traditionnelle, Nous participons au spectacle. Les filles sont arrivées avec leur tenue de danse et nous ont présenter plusieurs danses, dont une qui explique à l'entreprise de crevettes de faire attention à leur environement. Nous avons également été conviéà pratiquer cette danse. Une soirée magique avec de nombreux sourires affichés sur les visages, une belle énergie véhiculé et nous étions particulièrement marqué par cette spontaneïté et cette gentillesse.
Nous repartons le coeur attaché à cette communauté, qui nous resaluent sur le chemin du retour. Nous repassons par Las penas pour se baigner une derniere fois dans le Pacifique. Une magnifie escale en Equateur qui nous dépeint une "Afrique Latine" méconnue de la plupart des gens.
mercredi 25 mars 2009
Retrouvailles et immersion à Quito
Nous quittons la jungle amazonienne pour rejoindre la capitale, Quito. Apres avoir repri quelques forces a Puyo (resto, douche, lit...) bien nécessaire apre cette fantastique expérience, nous embarquons pour 5h de bus (attraper de justesse). Gregoire, un ami d'enfance, vient nous retrouver à la station de bus. Cela fait tres longtemps que nous ne l'avons pas revu, les retrouvailles sont une fete.
Equipés de nos sacs a dos, nous visitons quelques rues du vieux centre, patrimoine de l'Unesco. Le centre est splendide, les batiments coloniaux, les eglises,
le palais presidentiel sur la magnifique place centrale.
On retrouve des équatoriens en tenue traditionnelle, ci dessous un costume de carnaval comportant un masque a 2 visages.
Pour la petite histoire, lorsque les conquistadors sont arrives a Quito, ils ont pillés les ressources et detruit les temples incas. Il ont construit à la place les églises et cathèdrales, ces batiments sont tous orientés dans la même direction car les anciens temples incas avaient été construit en direction du levée du soleil.
Fraichement arrivés, nous allons prendre des verres de caneloza à la "Vista Hermosa" Un resto/Bar qui domine Quito, pas vraiment les meilleurs prix mais super satisfaisant lorsqu'on retrouve un ami. Il parait que le vieux centre est mal famé à la nuit tombée et il est bon ton de prendre un taxi même pour une courte distance à parcourir.
Gregoire vit au Nord de Quito, à proximité du quartier de Pisuli, un endroit assez pauvre de la ville, dit "quartier marginal", Il s'est fait braqué 2 fois. De notre expérience, nous avons rencontré des habitants charmants, des gamins adorables, de petits restos ou l'on mange surtout du Poulet frites.
Gregoire est responsable du Plan Ecuasol, il travaille comme volontaire. Le but de l'association est de soutenir les enfants faisant face a de grandes difficultés pour pouvoir étudier. Par exemple, Manque de soutien des parents, pas de moyens financiers, pas de lieux pour travailler, des enfants souvent soumis à un environnement violent, drogues, violences parentales...
Chaque enfant du Plan Ecuasol est parrainé, lorsqu'il se présente à la fondation, il est assisté par des professeurs et des volontaires pour faire ses devoirs. Il y trouve de quoi manger, une ambiance saine ou il peut étudier, parcourir une petite bibliothèque et peut apprendre à se servir d'un ordinateur.
Il y a environ 70 enfants pris en charge par l'association. Nous avons eu la possibilité d'assister les jeunes dans leurs devoirs (il a fallu se remémorer nos maths de CM2;) ). Une tache pas simple car les gamins d'ages ados sont agités, mais une fois assi avec chacun d'eux ils se mettent à bien travailler. Pour la plupart de ces gamins, ce sont des familles monoparentales (veuves ou les maris sont morts sur des chantiers par exemple), des parents inexistants, des pères alcooliques et parfois très violents. Pour plus d'infos sur l'association visiter www.ecuasol.org
Ici la violence est présente et la télévision prend plaisir à montrer les horreurs du jour, assassinats, kidnapping, accidents de bus, drogues. De quoi donner envie de se barricader comme cela se fait de plus en plus dans les grandes villes d'Amérique latine. Le journal TV est tellement graphique qu'il est interdit au moins de 16 ans.
En prenant les précautions habituelles, il n'y a pas de risque. Le soir on dine dans des petits restos au menu unique.Un péruvien nous propose dans la rue une concoction à base d'aloe vera. Sur son chariot, il èxecute un véritable travail de mixologiste. Le produit est gélatineux mais effectivement il est bon pour la digestion.
Gregoire et ses colocataires nous offre une belle hospitalité, on aime s'assoir sur le toit pour contempler la ville, les volcans environnants.
On en profitre pour sortir la guitare, le charango et la percu pour faire de la musique tous les trois.
Equipés de nos sacs a dos, nous visitons quelques rues du vieux centre, patrimoine de l'Unesco. Le centre est splendide, les batiments coloniaux, les eglises,
le palais presidentiel sur la magnifique place centrale.
On retrouve des équatoriens en tenue traditionnelle, ci dessous un costume de carnaval comportant un masque a 2 visages.
Pour la petite histoire, lorsque les conquistadors sont arrives a Quito, ils ont pillés les ressources et detruit les temples incas. Il ont construit à la place les églises et cathèdrales, ces batiments sont tous orientés dans la même direction car les anciens temples incas avaient été construit en direction du levée du soleil.
Fraichement arrivés, nous allons prendre des verres de caneloza à la "Vista Hermosa" Un resto/Bar qui domine Quito, pas vraiment les meilleurs prix mais super satisfaisant lorsqu'on retrouve un ami. Il parait que le vieux centre est mal famé à la nuit tombée et il est bon ton de prendre un taxi même pour une courte distance à parcourir.
Gregoire vit au Nord de Quito, à proximité du quartier de Pisuli, un endroit assez pauvre de la ville, dit "quartier marginal", Il s'est fait braqué 2 fois. De notre expérience, nous avons rencontré des habitants charmants, des gamins adorables, de petits restos ou l'on mange surtout du Poulet frites.
Gregoire est responsable du Plan Ecuasol, il travaille comme volontaire. Le but de l'association est de soutenir les enfants faisant face a de grandes difficultés pour pouvoir étudier. Par exemple, Manque de soutien des parents, pas de moyens financiers, pas de lieux pour travailler, des enfants souvent soumis à un environnement violent, drogues, violences parentales...
Chaque enfant du Plan Ecuasol est parrainé, lorsqu'il se présente à la fondation, il est assisté par des professeurs et des volontaires pour faire ses devoirs. Il y trouve de quoi manger, une ambiance saine ou il peut étudier, parcourir une petite bibliothèque et peut apprendre à se servir d'un ordinateur.
Il y a environ 70 enfants pris en charge par l'association. Nous avons eu la possibilité d'assister les jeunes dans leurs devoirs (il a fallu se remémorer nos maths de CM2;) ). Une tache pas simple car les gamins d'ages ados sont agités, mais une fois assi avec chacun d'eux ils se mettent à bien travailler. Pour la plupart de ces gamins, ce sont des familles monoparentales (veuves ou les maris sont morts sur des chantiers par exemple), des parents inexistants, des pères alcooliques et parfois très violents. Pour plus d'infos sur l'association visiter www.ecuasol.org
Ici la violence est présente et la télévision prend plaisir à montrer les horreurs du jour, assassinats, kidnapping, accidents de bus, drogues. De quoi donner envie de se barricader comme cela se fait de plus en plus dans les grandes villes d'Amérique latine. Le journal TV est tellement graphique qu'il est interdit au moins de 16 ans.
En prenant les précautions habituelles, il n'y a pas de risque. Le soir on dine dans des petits restos au menu unique.Un péruvien nous propose dans la rue une concoction à base d'aloe vera. Sur son chariot, il èxecute un véritable travail de mixologiste. Le produit est gélatineux mais effectivement il est bon pour la digestion.
Gregoire et ses colocataires nous offre une belle hospitalité, on aime s'assoir sur le toit pour contempler la ville, les volcans environnants.
On en profitre pour sortir la guitare, le charango et la percu pour faire de la musique tous les trois.
dimanche 22 mars 2009
Au coeur de l'Amazonie avec les Shuars
Nous avions remonté l'Amérique du sud en bus en partant d'Ushuaia, la ville la plus australe du monde, traversé de vastes paysages, de déserts, de montagnes et de plaines, vue des baleines et les plus belles chutes d'eau du monde, mais nous n'avions pas encore fait l'incontournable Amazonie...
Cette magnifique jungle, que l'on appelle les poumons du monde, traverse tout le nord de l'Amerique du sud et nous l'avons rejoint en Equateur.
Notre rendez vous était a Macas, tôt le matin. Wajuyat, leader d'une communauté Shuar, un défenseur de la biodiversité et de la culture Shuar, devait nous y retrouver.
Nous étions plein d'appréhensions, car nous avions lu énormément de détails sur les parasites, les maladies transmis par les insectes et bien sur toutes les bestioles dangereuses de la jungle; mais on avait tous les deux le sentiment d'être a quelques heures d'une aventure exceptionnelle...
Nous étions plein d'appréhensions, car nous avions lu énormément de détails sur les parasites, les maladies transmis par les insectes et bien sur toutes les bestioles dangereuses de la jungle; mais on avait tous les deux le sentiment d'être a quelques heures d'une aventure exceptionnelle...
Vers huit heures, Wajuyat et sa femme Eloisa arrivent sur une moto. Wajuyat nous accueille chaleureusement, sa femme nous dit timidement bonjour.
On s'approvisionne pour la forêt: botes en plastique pour marcher (indispensable), piles pour les lampes frontales, papier toilettes et nourriture. Wajuyat doit se rendre à Quito; c'est donc Eloisa qui nous accompagne en bus jusqu'au "centro de semillas" ou "centre de graines".
On s'approvisionne pour la forêt: botes en plastique pour marcher (indispensable), piles pour les lampes frontales, papier toilettes et nourriture. Wajuyat doit se rendre à Quito; c'est donc Eloisa qui nous accompagne en bus jusqu'au "centro de semillas" ou "centre de graines".
Le centre est une idée de Wajuyat ... Les principe du centre de semillas est de récupérer les graines d'arbres et de plantes rares de cette forêt. Ces plantes sont semées au centre dans un environnement contrôlé, pour assurer les meilleurs conditions de croissance et obtenir une plante saine. A l'apparition des premiers pouces, le centre les distribue dans les communautés de la région qui ont besoin de re-forester et reconstituer l'ancienne bio-diversité de la jungle. Wajuyat voyage partout en Equateur pour étendre le concept de la distribution de graines et sensibiliser les gens sur l'importance de préserver la jungle.
L'Equateur subit depuis des années une déforestation massive, les entreprises petrolieres et forestieres tranchent dans la jungle pour y faire leur profit. Une Grande entreprise française a d'ailleurs été jugé coupable de déforestation. Comme nous explique Wajujat, la jungle est leur supermarché, leur pharmacie. Fragmenter cet environnement comme souhaite le faire le gouvernement detruirait leur mode de vie mais aussi l'ecosysteme existant.
Depuis des années, Wajuyat récupère peu à peu les terres de ces ancêtres: aujourd'hui, avec sa communauté, il habite sur 4700 hectares de forêt: 400 hectares sont utilisés par les Shuars pour des cultures et semis; le reste est préservé par les Shuars comme forêt vierge.
Aujourd'hui, de nombreuses communautés indigênes participent au projet. Elles collectent leurs propres graines pour les échanger avec les autres communautés indigènes. Les personnes intéressées viennent elles mêmes chercher des graines au centre et peuvent commander des graines. Des volontaires du monde entier viennent participer au projet...
Après 3 heures de bus sur un chemin de terre, Eloisa se lève pour signaler au chauffeur de bus de s'arrêter aux bord de la route.
Alors que nous remontons le sentier vers le centre Eloisa siffle, et quelques seconde après, deux enfants viennent nous retrouver pour aider leur maman à porter les affaires. Ce sont Sarah, 11 ans et Yeli, 8 ans: ils ont l'air très enthousiasmés par notre arrivée.
A peine installés dans la piece des volontaires, Eloisa vient nous signaler qu'elle doit nous laisser. Elle part pour Puyo, plus au nord l'Equateur avec sa fille pour recevoir un prix, car Sarah est la meilleure élève de son école. Elles doivent revenir à 19h00.
Nous restons donc seuls avec Yeli, qui nous fait écouter la musique de son papa, nous montre le torrent ou l'on récupère l'eau, les toilettes (un grand trou dans la forêt).
On prend aussi le temps de faire connaissance avec notre voisine, une très belle araignée dont on va rencontrer les sœurs un peu partout autour de la maison.
Dans la cuisine, on trouve de quoi manger: des poissons d'eau fraiche de la jungle, des bananes plantain, du riz, des concombres... Yeli nous aide en nettoyant les poissons dans une bassine et Nicolas nous fait des filets. On mange tous ensemble sur un grande table de bois et Yeli nous montre la poubelle de récupération d'eau de pluie pour laver la vaisselle. Tarzan, le chien de la famille, effroyablement maigre, rode autour de nous pour récupérer les restes; Yeli lui jette des têtes de poisson et des bouts de bananes plantain.
On prend aussi le temps de faire connaissance avec notre voisine, une très belle araignée dont on va rencontrer les sœurs un peu partout autour de la maison.
Dans la cuisine, on trouve de quoi manger: des poissons d'eau fraiche de la jungle, des bananes plantain, du riz, des concombres... Yeli nous aide en nettoyant les poissons dans une bassine et Nicolas nous fait des filets. On mange tous ensemble sur un grande table de bois et Yeli nous montre la poubelle de récupération d'eau de pluie pour laver la vaisselle. Tarzan, le chien de la famille, effroyablement maigre, rode autour de nous pour récupérer les restes; Yeli lui jette des têtes de poisson et des bouts de bananes plantain.
Tard dans la soirée, Eloisa et sa fille ne sont toujours pas de retour; nous préparons le diner et attendons longtemps après la tombée de la nuit, mais personne n'arrive. Yeli n'a pas l'air inquiet et nous allons tous nous coucher sur nos lits en planche de bois... Le lendemain matin, on prépare de l'avoine pour le petit déjeuner et on attend. Au déjeuner, toujours pas signe.. on prépare le déjeuner dans le silence; c'est étrange d'être ici tous les deux, dans un lieu inconnu et de s'occuper d'un enfant, bien que celui ci soit très débrouillard et serviable.
Enfin, vers deux heures, Yeli se redresse et affirme "elles sont arrivées." Effectivement, quelques minutes plus tard, on entend les pas sur le chemin qui mène à la cabane. On prépare vite nos affaires, car nous devons rejoindre la communaute Shuar au cœur de la forêt amazonienne avant la nuit tombée. On prend le nécessaire et nous partons avec Yeli et Tarzan qui trottine derrière nous... Eloisa et Sarah nos rejoindrons plus tard.
Nous marchons pendant 3 bonne heures avec notre petit guide, nous traversons des ruisseaux et marchons a travers une dense forêt, sur des pierres et tronc d'arbres mouillés, dans la boue ... L'amazonie est l'un des endroit les plus humides au monde et il fait tres chaud. Alors que Yeli se ballade comme dans un terrain de jeux, on se concentre pour ne pas glisser.
La maison de Yeli est une grande cabane de bois, construite en hauteur, avec un toit fait de feuilles de palmes tressées.
On retrouve les sœurs de Yeli, Magalie 10 ans, Natasha 5 ans, et Tamara 4 ans, qui reviennent de leur récolte de bananes plantains. Omar, un indigene Quechua sourd et muet habite aussi avec la famille et participe aux taches quotidiennes. Dehors, une douzaine de canards et de poules picorent sur le sol et trois chiens, encore plus maigres que Tarzan cherchent des opportunités pour se glisser dans la maison et repartir avec un bout de platane en douce.
On retrouve les sœurs de Yeli, Magalie 10 ans, Natasha 5 ans, et Tamara 4 ans, qui reviennent de leur récolte de bananes plantains. Omar, un indigene Quechua sourd et muet habite aussi avec la famille et participe aux taches quotidiennes. Dehors, une douzaine de canards et de poules picorent sur le sol et trois chiens, encore plus maigres que Tarzan cherchent des opportunités pour se glisser dans la maison et repartir avec un bout de platane en douce.
Un énorme réservoir d'eau est relié à une gouttière sur le toit; c'est avec cette eau que l'on fait la lessive, la vaisselle et que l'on se douche.
Les enfants s'empressent de préparer leur récolte pour la mettre dans une marmite au dessus du feu avant l'arrivée de leur mère. La nuit tombée, il ne reste que la lueur du feu pour nous éclairer; nous mangeons ensembles sur le sol dans l'obscurité avec les bruits de la foret et les voix des enfants qui discutent avec leur mère en Shuar.
Les enfants s'empressent de préparer leur récolte pour la mettre dans une marmite au dessus du feu avant l'arrivée de leur mère. La nuit tombée, il ne reste que la lueur du feu pour nous éclairer; nous mangeons ensembles sur le sol dans l'obscurité avec les bruits de la foret et les voix des enfants qui discutent avec leur mère en Shuar.
Alors que le feu s'eteint petit a petit, les 5 enfants regagnent la chambre ou ils s'installent ensembles dans des couvertures sur le plancher. Nico et moi dormons sur un petit lit de planches surélevés et Omar dort par terre a coté de nous. Eloisa part dans sa chambre.
Les plus dur, quand on part travailler avec des Shuars dans la forêt, n'est pas la tache à accomplir en soit, mais le chemin à parcourir pour y arriver... Notre première journée, nous partons avec des paniers et des machettes dans les bois, accompagnés d'une autre famille, le frère d'Eloisa, sa femme et ses enfants. Nous avons du mal à suivre sur les petits chemins étroits et tortueux qui mènent à la "Shacra". Geraldine à parfois envie de maudir la boue qui lui ôte ses botes! Après 45 minutes de marche, nous y sommes...
On défriche avec la machette, on désherbe et on cherche des racines de camote, de papa china et de yucca. Sarah est très habile et nous montre les mauvaises herbes et celles qu'il faut préserver; pas facile à reconnaitre dans la dense végétation. Une averse nous interromps dans notre travail, et nous nous réfugions sous des feuilles de bananier: très efficace, mais nous ne pouvons pas rester là en permanence, et quand la pluie se calme, nous retournons à nos tâches.
La récolte est bonne et nous revenons avec des paniers pleins. Géraldine à décidé de d'aider Sarah en portant son panier, Nicolas aussi porte un panier très lourd. Trempés par la pluie, on remonte la côte glissante pour rejoindre la maison et le chemin n'en finit plus! Il faut traverser un long tronc mouillé au dessus d'un trou, enjamber de gros arbres tombés et surtout monter, monter, monter. Ça c'est facile pour toi?" Géraldine demande à Sarah à notre retour "c'est normale" elle répond.
Les enfants ne cessent de nous impressionner de par leur débrouillardise, leur gentillesse et ce sourire omniprésent sur leurs visages.
Les autres jours, nous participons aux taches quotidiennes: coupe de bois, récolte de fruits et de racines, cuisine, nettoyage de la maison. Eloisa nous amene dans la jungle pour collecter des graines et de "l'aguacate", une sorte d'avocat de la jungle... on ramasse plus de 1000 graines de palme et de différents arbres.
Nous plantons aussi des pouces d'arbres autour de notre cabane et proche du centre de graine pour densifier la foret: Eloisa défriche avec la machette et nous indique ou il faut planter, Nicolas creuse le trou et Géraldine plante l'arbuste et un piquet de repérage à coté.
Un jour, Eloisa a manqué de peu l'attaque d'un serpent très venimeux qui n'a pas apprécie les coups de machette a proximité. Elle a eu tellement peur qu'elle n'a pas pu travailler le reste de l'après midi.
Nous avons ègalement travaillé pour le développement d'un jardin pour la petite école de la communauté afin de pouvoir cultiver et offrir une nourriture variée aux enfants.
Nous plantons aussi des pouces d'arbres autour de notre cabane et proche du centre de graine pour densifier la foret: Eloisa défriche avec la machette et nous indique ou il faut planter, Nicolas creuse le trou et Géraldine plante l'arbuste et un piquet de repérage à coté.
Un jour, Eloisa a manqué de peu l'attaque d'un serpent très venimeux qui n'a pas apprécie les coups de machette a proximité. Elle a eu tellement peur qu'elle n'a pas pu travailler le reste de l'après midi.
Nous avons ègalement travaillé pour le développement d'un jardin pour la petite école de la communauté afin de pouvoir cultiver et offrir une nourriture variée aux enfants.
Les jours de pluie incessante, on reste a l'intérieur pour fabriquer des objets artisanaux à base de graines et de fils.
Les enfants jouent avec les cheveux de Geraldine, écoutent Nicolas jouer au charango et se balancent sur le hamac en chantant des chansons Shuar et des chansons évangéliques.
Ici, les petits ne connaissent pas Disney, mais dés 5 ans, ils savent grimper un arbre pour chercher des guaves, faire un feu, cuisiner, laver des vêtements, utiliser un couteau et une machette... Yeli est un vrai petit homme, il part a 6 heures du matin avec Omar et les chevaux pour du bois pour la maison de son frère et rentre le soir vers 7 heures, le sourire jusqu'aux oreilles, content de sa journée de travail.
Les enfants jouent avec les cheveux de Geraldine, écoutent Nicolas jouer au charango et se balancent sur le hamac en chantant des chansons Shuar et des chansons évangéliques.
Ici, les petits ne connaissent pas Disney, mais dés 5 ans, ils savent grimper un arbre pour chercher des guaves, faire un feu, cuisiner, laver des vêtements, utiliser un couteau et une machette... Yeli est un vrai petit homme, il part a 6 heures du matin avec Omar et les chevaux pour du bois pour la maison de son frère et rentre le soir vers 7 heures, le sourire jusqu'aux oreilles, content de sa journée de travail.
Nous avons installé notre tente dans une petite cabane à quelques minutes de marche de la maison.
Wajuyat est de retour et tous les matins a 5 heures, on entend le son de sa flute dans la forêt. Le soir, on parle de la culture Shuar, des autres volontaires qui sont venus, des voyages de Wajuyat en europe, de la journée de travail et bien sûr de la foret et de ces créatures. Les enfants nous ont donné des noms Shuar car tout le monde a du mal a retenir nos noms. Géraldine s'appelle Nandar, chance, et Nicolas s'appelle Charip, éclair. Nous sommes sous le charme de cette famille et l'environnement luxuriant nous surprend chaque jour.
Wajuyat est de retour et tous les matins a 5 heures, on entend le son de sa flute dans la forêt. Le soir, on parle de la culture Shuar, des autres volontaires qui sont venus, des voyages de Wajuyat en europe, de la journée de travail et bien sûr de la foret et de ces créatures. Les enfants nous ont donné des noms Shuar car tout le monde a du mal a retenir nos noms. Géraldine s'appelle Nandar, chance, et Nicolas s'appelle Charip, éclair. Nous sommes sous le charme de cette famille et l'environnement luxuriant nous surprend chaque jour.
Un soir, Wajuyat est très inquiet. La journée nous étions partis a la vallée sacrée avec Magalie et Eloisa; c'est là ou les Shuars pratiquent le shamanisme avec des plantes de tabac et d'ayahuasca.
A notre retour, Tarzan a disparu, il se promenait derrière nous quand il a relevé l'odeur d'une proie et l'a suivi dans la forêt. "Nous avons déjà perdu 2 chiens à cet endroit; c'est un anaconda qui les mange," explique Wajuyat, très consterné. Il avait acheté Tarzan pour 100 dollars pour la chasse. "Il doit être immense, et nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous allons devoir faire appel à un chasseur d'anaconda de la communaute Quechua." Cette soirée la, tout le monde raconte leur histoire sur l'anaconda et les boas et sur les autres créatures des bois (de quoi nous rassurer avant de retourner notre cabane!) Fanny (une autre fille, 15 ans, qui nous a rejoint,) en a vu un gros sur un arbre pas loin de notre cabane. Yeli sait s'évader si il est poursuivi par un boa... il faut courir en zig zag et faire le tour des arbres car le boa suit l'odorat.... Yuri, le plus grand, 16 ans, avait disparu un soir, et Eloisa avait pleuré toute la nuit en pensant qu'un jaguar, l'anaconda ou autre serpent l'avait tué (il s'avère qu'il s'était égaré en chassant et n'avait pas pu traverser la rivière au retour.). Le père d'Eloisa avait tué un jaguar qui avait attaqué sont chien. Wajuyat en avait croisé un avec une volontaire et avait réussi a l'effrayer.
En écoutant ces histoires, on pense aux discussions que l'on a chez nous autour de la table...sur la politique, le travail... on se sent complètement transportés dans un autre monde. Ce soir la, Nicolas fait un feu devant la cabane avant que l'on aille se coucher pour décourager les bêtes et pour camoufler notre odeur. Nous avons eu la chance de croiser une belle tarantule lors d'un retour de nuit à notre cabane, nous sommes passés tranquillement à coté et pas spécialement envie de la titiller.
L'espoir demeure toujours de trouver Tarzan... le matin, Eloisa, Omar et Yeli partent aux aurores pour suivre les traces du chien... ils ne reviennent qu'a midi avec un bonne nouvelle... Tarzan doit toujours être vivant, car il est parti loin, très loin, vers une communauté Quechua... c'est à Yeli et Omar d'aller le récupérer.Wajuyat pratique la medecine naturelle, jamais un seul membre de sa famille n'a eu besoin de la medecine occidentale. Il connait l'ensemble des plantes, racines, écorces. Il prépare les concoctions. Il nous explique qu'il s'agit d'une medecine très puissante et que pour nous européens il faudrai adapter les dosages car nous ne pourrions les supporter. Mais nous vu la force de ce type de medecine a 2 reprises.
Par exemple, Un jeune de 14 ans s'est fait piqué par une mouche au coude. Celle ci lui a pondu des ouefs, et des larves ressortaient de sa plaie. Le bras était gonflé, de couleur rouge et la plaie baveuse rejette des larves. Nicolas propose d'emmener le jeune jusqu'à une ville pour trouver un hopital car il a peur pour le jeune qui souffre énormément. La Grand mère de la famille, prend du miel noir le brule dans les braises, puis elle vient l'appliquer sur la plaie infectée. Le jeune grimace de douleur, puis elle applique une huile qu'elle vient de faire a partir de 'Oja de Rosa'. 2 jours plus tard, le bras était soigné.
Le plus dur dans l'amazonie n'était pas le climat, les chemins boueux, les insectes, les animaux mais la bouffe. Comme il est difficile de cuisiner pour 9 avec peu d'ingrédients, on se retrouve a manger beaucoup de soupe et de la cuisine bouillie en général. Nous mangeons ènormément de bananes plantain (forme de bananes mais gout de pomme de terre), des racines, des papas chinas. Parfois des poissons avaient été peches, parfois du riz, un Wanta (ressemble a un énorme cochon d'inde) avait été chassé, des oisillons en brochettes mais aussi des larves grillés (juteux, crémeux mais écoeurant) et la célèbre "Chicha". La boisson traditionnelle très régulierement offerte aux invités. Elle est faite à base de Yuca et de Camote, ils font bouillir les ingrédients. Puis ils les machent et les recrachent en morceaux dans la grande gamelle (ca donne l'appétit). Ils disent que c'est pour adoucir, ils font ensuite fermenter la mixture dans une bassine en plastique.
Nous avons la joie de tester ce savoureux Elixir, le gout fermenté de ce jus avec ces morceaux a de quoi ravir de nombreux gastronomes :)
Les Shuars sont de religion évangélique car des missionaires ont fini par les convertir, même si les premiers missionaires du siècle dernier ont vu leurs têtes réduites.
Ils chantent essentiellement des chants religieux et suivent des règles imposées par ce mouvement. La danse est mal vu ainsi que les chants paiens.
Au bout de 2 semaines, nous avions déjà perdu beaucoup de poids, mais nous n'avons pas été malade une seule fois. On passe nos derniers moments en famille, Géraldine nettoient les cheveux des petites infectes de poux, ils nous font découvrir des endroits dans la jungle absolument merveilleux, On se balance avec des lianes comme Tarzan.
Nicolas passe du temps avec Yéli, fabrique de petits bateaux pour faire naviguer sur les rivieres et ils s'y baignent. Vu l'eau de couleur marron et froide, Géraldine prefere nous regarder de la berge.
Nous quittons avec tristesse cette communaute qui nous profondément marqué, des mémoires y ont été gravé pour longtemps.
Sur le chemin boueux dur retour, on s'imagine ce qu'on va pouvoir manger en rentrant à la ville, des pates, des crêpes...on reve!
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