Nous prenons un Bus de La Paz pour Copacabana, petite ville qui borde le mythique lac Titikaka, c'est egalement notre derniere destination en Bolivie avant de rejoindre le Perou. Nous devons laisser notre bus pour pour une petite embarcation afin de traverser a l'autre rive du Lac tandis que le bus chemine sur une barge en bois.
Le Lac Titikaka est le plus haut lac navigable du monde, situe a 3812m d'altitude, il mesure 175km de long et couvre 8340 km2. Les collines bordent le lac, et les couleurs a cette altitude sont absolument eclatantes. Nous n'avons pas l'impression de se trouver a une telle altitude lorsque nous contemplons ce paysage (sauf quand on remonte une rue en courant!)
Lorsque nous arrivons a Copacabana, nous sommes tout dabord charmes par cette splendide petite ville entoure de collines verdoyantes, une jolie Plaza de armas, une splendide cathedrale et un petit port de peche et de tourisme.
Mais le charme va s'effacer peu a peu. Tout dabord la ville est tres tres touristique ce qui veut dire que nous trouvons essentiellement des agences de voyages, des restos et bars a touristes, des boutiques d'objets artisanaux a l'accueil desagreable "si vous rentrez vous achetez!". Nous constatons que les locaux sont blases des touristes et ne sont pas la specialement pour leur faire plaisir. Ne faisons pas l'amalgame car nous avons trouve des restos/Bar a l'ambiance tres sympa et a la nourriture tres bien preparee.
C'est aussi a Copacabana que nous allons vivre une experience horrible. Apres un bon diner pour notre soiree au bord du lac, nous prenons le chemin de notre hotel. Lorsque nous sommes a une rue de notre logement, nous entendons des gemissents de douleurs, ceux d'un chien. Nous apercevons avec desolation un chien de grande taille allonge sur la route, du sang coule sur la chaussee et l'animal souffre enormement. Il s'est fait fauche par une automobile, le chauffard ne s'est pas arrete et le chien est eventre, la patte arriere gauche broye et la queue ensanglante. Geraldine part en larme, Nicolas se met en colere contre le chauffard. Nous cherchons s'il y a un veterinaire ou une aide possible, mais le centre le plus proche est a La Paz, c'est a dire a 3 heures de route et il est 10h du soir. Le chien souffre, gemit, les autres passants temoignent de l'imondice de la scene mais ne veulent pas nous aider. Nous allons donc chercher des policiers pour achever la pauvre bete, mais ces derniers n'ont pas d'armes. Ils reviennent tous les 3 avec un bout de corde. Aucun des policiers ne veut achever la bete, c'est donc Nicolas qui prend sur lui et commence a museler le chien pour eviter une morsure. 2 policiers enroulent la corde autour du cou de l'animal et tirent chacun d'un cote. Mais la corde sert mal et le chien souffre toujours. Desole de l'incapacite de la police, Nicolas utilise une de ses sangles pour etrangler l'animal, Il lui sert fort la gorge et l'animal ne se debat pas, se laisse faire et il s'asphyxie rapidement. Le chien est finalement mort, on deplace le corps de la pauvre bete sur le trottoir laissant une enorme trace de sang sur la chaussee. Les policiers nous remercient, mais Nicolas se sent horrible d'avoir etrangler un pauvre chien, Geraldine est effondree suite a cette horrible experience.
Le lendemain nous partons pour "l'isla del sol" avec Titikaka Tours. Le temps est maussade tout comme le l'esprit. 2h30 de bateau pour rejoindre l'ile, l'embarcation est vieille et nous sommes assis sur des chaises d'ecoliers fixes sur le plancher. Lorsque nous arrivons a l'isla del sol, des gamins tentent de nous vendre des objets artisanaux, 10m plus loin c'est au tour de vieilles dames de nous accoster. Nous avons decide de traverser l'ile a pied comme nous a conseille l'agence. L'ile est magnifique, les paysages et les couleurs resplendissent, le ciel bleu et le soleil sont reapparus.
Nous traversons de nombreux villages tres charmants et nous poursuivons notre rando avec 4 argentins. Super sympa comme a l'habitude, nous accrochons tout de suite avec eux.
Tres belle marche, le seul point noir est que les habitants n'arretent pas de nous harceler, soit pour vendre des objets divers, prendre des photos d'eux contre de l'argent. Mais le moment le plus desagreable est lorsque nous devons payer un soit disant peage pour traverser l'ile. Nous n'avons pas ete avise de cette pratique et nous avons peu d'argent sur nous. Apres une negociation, nous offrons un dedomagement. C'est alors que 3 autres personnes nous arretent 150m plus loin, ils demandent a leur tour de payer pour passer car nous traversons une nouvelle communaute. Nicolas en a marre de se faire arreter constamment ou on lui pime de l'argent, il saute du chemin sur une parcelle en contre bas et traverse sans payer. Ce geste incite tous les autres touristes a faire la meme chose, Gege qui parlemente avec eux finit par passer sans payer a son tour. Nous arrivons au Sud de l'ile, au petit port, et nous pouvons admirer le travail de la communaute de l'ile qui sont en train de decharger des briques des bateaux.
Nous embarquons sur le bateau du retour avec des Bresilliens et des argentins. Ils vont,ensemble sans se connaitre, faire une superbe impro musical guitare et chants.Un superbe moment sur que nous passons avec eux sur le toit du Bateau.
Revenus a Copacabana, nous en profitons pour monter au Mirador et contempler un coucher de soleil enchanteur, les couleurs s'approprient le ciel.
Anecdote: Tous les jours a Copacabana, les boliviens viennent benir leurs voitures ou camions en face de la cathedrale. Celles ci sont decores de fleurs, les proprietaires et leurs familles festoient, un veritable prete participe a cette celebration. Des dizaines de vehicules sont benis chaque jour.
Nous longeons maintenant le lac vers le Nord direction Perou...
mardi 24 février 2009
jeudi 12 février 2009
Face a nos limites, Huyana Potosi
Pour partir a l'ascension du Huyana Potosi situe dans la cordillere Royale, il faut obligatoirement passer par agence et s'arrurer la montee avec des guides de hautes montagnes. Le sommet est a 6088m, il faut donc etre en bonne condition physique, etre acclimate a l'altitude, avoir une couverture meteo convenable. Ce sont les premieres questions que nous avons pose a l'agence Explorama sur la calle Sagarnaga a La Paz. Nous etions inquiet de la couverture meteo, car nous sommes dans une saison plutot pluvieuse dans la region des montagnes.
L'agence nous assure que nous partons dans de bonnes conditions, un bon equipement et 2 guides de hautes montagnes car nous serons 4 a gravir jusqu'au sommet.
Tot le matin, nous embarquons dans la camionette accompagnes d'un couple Brezillien, nous sortons de La Paz et nous nous dirigeons vers un refuge dans le parc national ou nous nous preparons avant de grimper. La meteo est catastrophique, il tombe deja beaucoup de neige et nous ne sommes qu'a 4000m d'altitude. Nous avalons un premier repas et attendons que le temps s'ameliore. Nicolas s'equipe deja en tenue de haute montagne afin d'alleger une partie de son sac et de ne pas se retrouver tremper au bout de 100m. Geraldine deja habille en Gore Tex ne s'inquiete pas.
C'est a ce premier refuge que nous faisons la rencontre de Christophe, un francais qui a la quarantaine, tres sportif, passione de l'extreme, il va egalement gravir ce sommet mais avec un autre guide.
Les chutes de neige diminuent... Vamos!
Nous marchons le long de petits lacs, dans la terre, la neige et nous gravissons sur les rochers. Nous maintenons une bonne allure et notre Guide Hillarion est vraiment tres sympa. Le couple brezilien
fatiguent, ca monte sec et l'altitude se fait deja un peu sentir. Nous divisons le groupe en 2, nous avancons jusqu'au deuxieme refuge, les derniers 150m necessitent de s'aggriper a la roche car la pente est assez verticale et la roche tres glissante.
a 5130m, nous sommes arrives au premier refuge, nous nous sentons en plein forme et pas trop fatigue de notre premiere montee, on enleve nos vetements mouilles par la sueur, mais ici pas de feu de cheminee ou un poele pour se rechauffer...Rien. Il fait excessivement froid et nous nous equipons tres chaudement, il vaut mieux avoir prevu des rechanges.
On prepare du the, le temps que le deuxieme groupe nous rejoigne. De la ou nous sommes nous avons deja une splendide vue sur la vallee et les impressionantes montagnes environnantes.
Le francais nous rejoint au pas de course, il a monte jusqu'au refuge en un temps record d'apres les guides ( ils pensent aussi qu'il est monte beaucoup trop vite). Il est tres enthousiaste, bavard et excite, c'est surement l'altitude que le perturbe nous dit il. Finalement, les brezilliens arrivent, la fille est epuisee mais c'est son ami qui va le plus mal, il a du mal a respirer et ressent comme des pointes au niveau des poumons. Ils vont aussitot se coucher pour recuperer le plus vite possible.
Nous restons discuter longuement avec le francais et les guides. Christophe a apparement fait beaucoup de sports extremes et il compte sauter d'un sommet avec le parapente qu'il a emmene. Meme si les guides lui deconseille largement a cause des mauvaises conditions Meteo. AU refuge, zero confort, pas de chauffage, pas de point d'eau pour se laver et pas de toilettes ( seulement un trou un peu plus loin au milieu des rochers).
Les toilettes sont en bas a gauche (photo de droite)
Nous dinons tres tot, nos guides nous briefent sur la journee avenir, nous avons environ 6/7 heures d'ascension jusqu'au sommet et nous devons redescendre rapidement car la neige est mauvaise (forme de poudre glissante) et les conditions climatiques instables ( Merci l'agence!), nous decollerons donc a 1h du matin. Le couple brezillien ne pourra pas grimper, elle est epuisee et son ami ressent de vives douleurs aux poumons et ils redescendront avec un guide tot dans la matinee.
Nous nous couchons, mais il est difficile de dormir, un l'excitation de la grimpe du lendemain, le froid mais surtout il n'est que 8h du soir. Nous ne dormirons pas vraiment. Le Francais se levera pendant ces courtes heures de sommeil et il devra descendre en urgence jusqu'au refuge Numero 1, il a le mal aigu des montagnes "el Soroche" ( qui peut etre mortel) qui se caracterise par un mal de tete, perte d'appetit, nausee jusqu'a des vomissements.
Minuit debout, nous avalons un micro petit dej car nous avons une petite faim, mais nous embarquons un casse croute pour le route. On s'equipe chaudement et etanche, et nous voyageons leger. A partir d'ici, nous fixons les crampons, nous allumons nos lampes frontales, nous nous encordons, Hillarion ( notre guide en tete) suivi de Geraldine puis Nicolas en bout de corde. Nous marchons a l'aide d'un piollet qui permet de nous assurer en montant. Il tombe un peu neige mais rien de catastrophique, ca grimpe fort mais nous nous sentons bien.
La marche est intense et Geraldine doit se surpasser a plusieurs reprises car nous devons traverser de profondes crevasses sur de petits ponts de glaces ou neiges, ou carrement enjambes ces profondeurs.
La neige tombe de plus en plus et ralentit grandement notre avancee, car il faut taper du pied plusieurs fois dans la neige afin de fixer les crampons. C'est alors que nous attaquons la montee d'une longue corniche (200m de long), de chaque cote le vide (tres impressionant!!!). Nous devons affronter le vent, la neige (il fait tres froid) et surtout l'altitude, tous les 20 pas on se retrouve essoufler.
C'est alors que la neige s'intensifie et hillarion nous annonce qu'une tempete electrique s'approche, A ce moment la nous sommes a 5850m. Il ne sait pas trop quelle decision prendre, il nous propose de continuer et de voir ce qu'il se passe. Geraldine lui demande ce qu'il faut faire lors d'une tempete electrique, il nous repond qu'il faut bien cacher ses crampons sous la neige ainsi que son piolet. Rien de rassurant, surtout que Nicolas commence a avoir quelques maux de tetes, il sent egalement nauseeux, un debut de mal de montagne. Les conditions sont en train de se deteriorer, nous prenons donc la difficile decision de redescendre.
Nous avons deja marche des heures et nous sommes a quelaues heures du sommet. Nous sommes tres decus mais le guide n'est pas capable de prendre une decision. Nous rebroussons chemin, redescendons la longue corniche que nous avons grimper, retraversons les crevasses, les roles ont changes, Nicolas marche en tete suivi de Geraldine et Hillarion en bout de corde.
Des le matin, la neige glisse sous nos pieds, mais nous redescendons rapidement jusqu'au refuge. Les symptomes de Nicolas s'accentue, il s'allonge 30 minutes pour se reposer avant de repartir et de redescendre jusqu'au premier refuge. Nous redescendons tranquillement, puis au premier refuge nous retrouvons les bresilliens qui ne se sentent pas tres bien. Nicolas est super decu et en colere contre l'agence Explorama ( calle Sagarnaga) a La Paz, car les conditions etaient minables et le guide n'a pas voulu prendre de decisions.
Nous rentrons a La Paz, epuise de cette aventure, mais nous restons fiers de notre ascension en haute montagne, avec une amertume de ne pas avoir pu atteindre le sommet. On apprend ensuite que la saison pour grimper est a partir d'avril. On profite un peu plus de La Paz avant de partir pour le mythique Lac Titikaka.
L'agence nous assure que nous partons dans de bonnes conditions, un bon equipement et 2 guides de hautes montagnes car nous serons 4 a gravir jusqu'au sommet.
Tot le matin, nous embarquons dans la camionette accompagnes d'un couple Brezillien, nous sortons de La Paz et nous nous dirigeons vers un refuge dans le parc national ou nous nous preparons avant de grimper. La meteo est catastrophique, il tombe deja beaucoup de neige et nous ne sommes qu'a 4000m d'altitude. Nous avalons un premier repas et attendons que le temps s'ameliore. Nicolas s'equipe deja en tenue de haute montagne afin d'alleger une partie de son sac et de ne pas se retrouver tremper au bout de 100m. Geraldine deja habille en Gore Tex ne s'inquiete pas.
C'est a ce premier refuge que nous faisons la rencontre de Christophe, un francais qui a la quarantaine, tres sportif, passione de l'extreme, il va egalement gravir ce sommet mais avec un autre guide.
Les chutes de neige diminuent... Vamos!
Nous marchons le long de petits lacs, dans la terre, la neige et nous gravissons sur les rochers. Nous maintenons une bonne allure et notre Guide Hillarion est vraiment tres sympa. Le couple brezilien
fatiguent, ca monte sec et l'altitude se fait deja un peu sentir. Nous divisons le groupe en 2, nous avancons jusqu'au deuxieme refuge, les derniers 150m necessitent de s'aggriper a la roche car la pente est assez verticale et la roche tres glissante.
a 5130m, nous sommes arrives au premier refuge, nous nous sentons en plein forme et pas trop fatigue de notre premiere montee, on enleve nos vetements mouilles par la sueur, mais ici pas de feu de cheminee ou un poele pour se rechauffer...Rien. Il fait excessivement froid et nous nous equipons tres chaudement, il vaut mieux avoir prevu des rechanges.
On prepare du the, le temps que le deuxieme groupe nous rejoigne. De la ou nous sommes nous avons deja une splendide vue sur la vallee et les impressionantes montagnes environnantes.
Le francais nous rejoint au pas de course, il a monte jusqu'au refuge en un temps record d'apres les guides ( ils pensent aussi qu'il est monte beaucoup trop vite). Il est tres enthousiaste, bavard et excite, c'est surement l'altitude que le perturbe nous dit il. Finalement, les brezilliens arrivent, la fille est epuisee mais c'est son ami qui va le plus mal, il a du mal a respirer et ressent comme des pointes au niveau des poumons. Ils vont aussitot se coucher pour recuperer le plus vite possible.
Nous restons discuter longuement avec le francais et les guides. Christophe a apparement fait beaucoup de sports extremes et il compte sauter d'un sommet avec le parapente qu'il a emmene. Meme si les guides lui deconseille largement a cause des mauvaises conditions Meteo. AU refuge, zero confort, pas de chauffage, pas de point d'eau pour se laver et pas de toilettes ( seulement un trou un peu plus loin au milieu des rochers).
Les toilettes sont en bas a gauche (photo de droite)
Nous dinons tres tot, nos guides nous briefent sur la journee avenir, nous avons environ 6/7 heures d'ascension jusqu'au sommet et nous devons redescendre rapidement car la neige est mauvaise (forme de poudre glissante) et les conditions climatiques instables ( Merci l'agence!), nous decollerons donc a 1h du matin. Le couple brezillien ne pourra pas grimper, elle est epuisee et son ami ressent de vives douleurs aux poumons et ils redescendront avec un guide tot dans la matinee.
Nous nous couchons, mais il est difficile de dormir, un l'excitation de la grimpe du lendemain, le froid mais surtout il n'est que 8h du soir. Nous ne dormirons pas vraiment. Le Francais se levera pendant ces courtes heures de sommeil et il devra descendre en urgence jusqu'au refuge Numero 1, il a le mal aigu des montagnes "el Soroche" ( qui peut etre mortel) qui se caracterise par un mal de tete, perte d'appetit, nausee jusqu'a des vomissements.
Minuit debout, nous avalons un micro petit dej car nous avons une petite faim, mais nous embarquons un casse croute pour le route. On s'equipe chaudement et etanche, et nous voyageons leger. A partir d'ici, nous fixons les crampons, nous allumons nos lampes frontales, nous nous encordons, Hillarion ( notre guide en tete) suivi de Geraldine puis Nicolas en bout de corde. Nous marchons a l'aide d'un piollet qui permet de nous assurer en montant. Il tombe un peu neige mais rien de catastrophique, ca grimpe fort mais nous nous sentons bien.
La marche est intense et Geraldine doit se surpasser a plusieurs reprises car nous devons traverser de profondes crevasses sur de petits ponts de glaces ou neiges, ou carrement enjambes ces profondeurs.
La neige tombe de plus en plus et ralentit grandement notre avancee, car il faut taper du pied plusieurs fois dans la neige afin de fixer les crampons. C'est alors que nous attaquons la montee d'une longue corniche (200m de long), de chaque cote le vide (tres impressionant!!!). Nous devons affronter le vent, la neige (il fait tres froid) et surtout l'altitude, tous les 20 pas on se retrouve essoufler.
C'est alors que la neige s'intensifie et hillarion nous annonce qu'une tempete electrique s'approche, A ce moment la nous sommes a 5850m. Il ne sait pas trop quelle decision prendre, il nous propose de continuer et de voir ce qu'il se passe. Geraldine lui demande ce qu'il faut faire lors d'une tempete electrique, il nous repond qu'il faut bien cacher ses crampons sous la neige ainsi que son piolet. Rien de rassurant, surtout que Nicolas commence a avoir quelques maux de tetes, il sent egalement nauseeux, un debut de mal de montagne. Les conditions sont en train de se deteriorer, nous prenons donc la difficile decision de redescendre.
Nous avons deja marche des heures et nous sommes a quelaues heures du sommet. Nous sommes tres decus mais le guide n'est pas capable de prendre une decision. Nous rebroussons chemin, redescendons la longue corniche que nous avons grimper, retraversons les crevasses, les roles ont changes, Nicolas marche en tete suivi de Geraldine et Hillarion en bout de corde.
Des le matin, la neige glisse sous nos pieds, mais nous redescendons rapidement jusqu'au refuge. Les symptomes de Nicolas s'accentue, il s'allonge 30 minutes pour se reposer avant de repartir et de redescendre jusqu'au premier refuge. Nous redescendons tranquillement, puis au premier refuge nous retrouvons les bresilliens qui ne se sentent pas tres bien. Nicolas est super decu et en colere contre l'agence Explorama ( calle Sagarnaga) a La Paz, car les conditions etaient minables et le guide n'a pas voulu prendre de decisions.
Nous rentrons a La Paz, epuise de cette aventure, mais nous restons fiers de notre ascension en haute montagne, avec une amertume de ne pas avoir pu atteindre le sommet. On apprend ensuite que la saison pour grimper est a partir d'avril. On profite un peu plus de La Paz avant de partir pour le mythique Lac Titikaka.
lundi 9 février 2009
La Paz en ebullition
Apres une derniere soiree bien arosee, avec beaucoup de rigolades, nous devons malheureusement quitter nos amis Australiens car ils partent pour Sucre, la capitale officielle de la Bolivie, et nous pour La Paz, le siege du gouvernement.
Nous arrivons tres tot le matin car nous avons pris le bus de nuit. Quelques heures de sommeil apres, nous sommes reveilles par des coups de feu. Pas un, pas deux, mais toutes les 10 secondes! On dirait une guerre des gangs! Curieux, nous decidons de nous renseigner aupres de l'acceuil sur ce qu'il ce passe dehors.... Il s'avere que ce sont des petards...Et dehors, c'est la grosse manifestation....En effet, nous arrivons a La Paz une semaine avant le grand vote pour la nouvelle constitution d'Evo Morales, le president.
Evo, personnage charismatique, d'origine indienne, est tres populaire avec les plus pauvres pour ces nombreuses reformes et actions, dont l'installation de panneaux solaires a la campagne, la valorisation du patrimoine naturel et culturel du pays et la nationalisation de beaucoup d'industries pour proteger le pays des multinationales Americaines et Chiliennes.
La manifestation que l'on entend dehors est en effet en soutien pour la constitution. Pendant notre journee, on tente alors de se renseigner au mieux possible sur cet evenement. La television est allumee dans divers restaurants. Il est clair que les medias sont ultra sponsorises - pas de debats equilibres. Les pubs pour le oui montrent de beaux jeunes, des indigenes en tenues traditionnelles qui sautent de joie, se tiennent la main, se reunissent . La pub pour le non, c'est un grand coup de marteau sur la constitution, du sang qui gicle partout avec le message ¨si vous votez oui, vous votez contre jesus.¨ Bref, la nouvelle constitution cautionne l'avortement et les relations entre homosexuels ce qui ne plait pas aux ultra religieux.
Les surporters du non, accusent aussi Morales d'être le protege de Hugo Chavez. Il est vrai que sur plusieures decisions, comme celle de renvoyer l'ambassadeur d'Israel, Evo a plutot tendance a s'aligner. Le vote du Dimanche 25 Janvier vise aussi a limiter la superficie des proprietes prives a 5000 hectares: les proprietaires qui en ont plus devront donc ceder le reste. Biensur, cette partie de la population trouve la decision injuste. Enfin, il y a la moyenne classe qui se sent un peu delaissee par le president, qui centralise surtout ses actions autour des plus demunis, mais dont certains soutiennent tout de meme la constitution.
Les informations sont plutot en faveur de la constitution... on montre d'abord la journee de solidarite avec la Bolivie,¨ a Paris, et quelques personnages connus (stars et politiciens Boliviens) qui apportent leur soutien. Sinon, rien de tres precis sur les details du document. Ensuite, en quelques images, une bande d'ennerves avec des pancartes pour le ¨non¨ en train de semer la pagaille dans la rue...
On decide de se rendre a la place ou se passe toute l'action... C'est autour de la La Plaza Murillo que se trouve le Palais Presidentiel: des voitures blindees...
Il ne reste qu'un manifestant devant le Parlement. Il est ¨manifestement¨ pour le oui, mais les forces de l'ordre l'encouragent tout de meme a aller ailleurs.... la de nombreuses reactions de spectacteurs qui protestent ¨il utilise simplement son droit de parole! Laissez le tranquille!¨ En tout cas, l'homme en question recoit quelques applaudissements pour sa bravoure devant les autorites.
C'est ici que nous faisont la rencontre d'un journaliste Francais, Christian, qui habite La Paz depuis 15 ans, marie avec une journaliste Bolivienne. On passe l'apres midi avec lui a parler du pays. Il en a vu des choses! Il nous montrent les trous dans les murs sur un cote de la place: il etait la, en 2003 lors des affrontements entre policiers et l'armee sur la Plaza Murillo.... les trous viennent de l'armee, qui utilisait une artillerie bien plus puissante que celle des policiers. Christian nous raconte les faits divers qu'il rencontre dans son travail, et sa perspective interne du pays. Dans certaines bourgades, la justice communautaire contre les voleurs et intrus, prend parfois forme de linchages. Les differents crimes contre les touristes qui ont lieu dans la capitale. Les sympathies pro-nazis a l'interieur du pays.Les relations tendues avec le Chile (beaucoup de Boliviens n'aiment pas les Chiliens- c'est d'ailleurs la source des conflits de 2003.) De la relation entre Chavez et Morales, Christian nous raconte que le president de la Bolivie est poings et mains lies car il depend du Venezuela pour l'extraction du petrole en Bolivie. Christian se mefit de la nouvelle constitution - pour lui, beaucoup trop vague, et promettant des choses qui ne sont pas gratuites (en gros, les Boliviens vont payer pour leurs droits). Sur la question d'un Etat plurinational, prevu par la constitution, il y voit l'occasion pour Chavez d'etendre sont pouvoir et son influence sur tout le continent. En ce qui le concerne, plus le gouvernement arrive a faire accepter de textes au peuple (et donc gagne le droit de les renforcer,) plus le peuple perd en liberte. On reste quelques heures sur la place a discuter, le temps de voir le ministre de l'interieur repondre a quelques questions devant le Palais Presidentiel et le changement des drapeaux...
Ensuite, Christian nous fait un peu visiter la ville. On rigole pas mal quand il nous parle des touristes qu'il voit se vetir de la tete au pied en boliviens ¨on dirait des gamins qui s'habillent en cowboys!¨ dit il ...
Sur l'avenue 14 de Julio, il y a un enorme Evo gonfle avec un grand sourire de playmobile. Christian nous montre une photo qu'il a pri ce matin. Un femme blonde habillee en ange qui danse devant l'enorme Evo en promotion du oui. C'est troublant: elle porte au cou une croix de david avec une croix game a l'interieur.
Au croisement de feux, nous apercevons un homme deguise en zebre en train de faire traverser des gens.... Il semble que ce soit la nouvelle tactique de la municipalite pour assurer la securite des pietons aux croisements... le zebre se prend vraiment au jeu et fait de grands mouvements et incite les pietons a l'ecouter.... apparement ca marche, car personne ne peut s'enerver contre un gros nounours joyeux. Il y a aussi une mule(que nous n'avons pas vu,) qui vient rappeller aux passants peu attentifs de la securite que ce sont des tetes de mules. Petite touche assez rigolote de La Paz.
Christian nous quitte pour retrouver sa famille, mais pas avant de nous prevenir sur tous les dangers de la Paz: des civiles qui s'habillent en policiers pour arreter les touristes, les embarquer en taxi et les depouiller, les sketches ou l'on de renverse un Coca Cola sur l'epaule de la cible et un complice l'aide a nettoyer le bazar en se servant dans les poches, les taxis ou minibus qui volent les bagages ou amenent les touristes dans une embuscade. Bref, pas rassurant, mais au moins, on connait les dangers.
Et bien heureusement, notre sejour a La Paz se passe a merveille. La ville est pleine de vie, avec un marche qui s'etend sur plusieurs rues: d'ailleurs, tres bien organise.... il y a la rue des videos (pirates pour la plupart) et de la musique, une autre rue propose toute une variete de quincaillerie, la rue des produits de beaute, celles des fruits et legumes, et enfin les creations artisanales... colliers, pulls en alpaca... Geraldine craque sur des boucles d'oreilles et un joli poncho... Nico, lui, est attire par autre chose... L'Agence Explorama affiche de magnifiques photos d'escalade sur glaces et des montagnes autour de La Paz... de quoi rendre n'importe quel grimpeur dingue d'envie! Huayna Potosi, un sommet de 6088m nous tend deja les bras....
Nous arrivons tres tot le matin car nous avons pris le bus de nuit. Quelques heures de sommeil apres, nous sommes reveilles par des coups de feu. Pas un, pas deux, mais toutes les 10 secondes! On dirait une guerre des gangs! Curieux, nous decidons de nous renseigner aupres de l'acceuil sur ce qu'il ce passe dehors.... Il s'avere que ce sont des petards...Et dehors, c'est la grosse manifestation....En effet, nous arrivons a La Paz une semaine avant le grand vote pour la nouvelle constitution d'Evo Morales, le president.
Evo, personnage charismatique, d'origine indienne, est tres populaire avec les plus pauvres pour ces nombreuses reformes et actions, dont l'installation de panneaux solaires a la campagne, la valorisation du patrimoine naturel et culturel du pays et la nationalisation de beaucoup d'industries pour proteger le pays des multinationales Americaines et Chiliennes.
La manifestation que l'on entend dehors est en effet en soutien pour la constitution. Pendant notre journee, on tente alors de se renseigner au mieux possible sur cet evenement. La television est allumee dans divers restaurants. Il est clair que les medias sont ultra sponsorises - pas de debats equilibres. Les pubs pour le oui montrent de beaux jeunes, des indigenes en tenues traditionnelles qui sautent de joie, se tiennent la main, se reunissent . La pub pour le non, c'est un grand coup de marteau sur la constitution, du sang qui gicle partout avec le message ¨si vous votez oui, vous votez contre jesus.¨ Bref, la nouvelle constitution cautionne l'avortement et les relations entre homosexuels ce qui ne plait pas aux ultra religieux.
Les surporters du non, accusent aussi Morales d'être le protege de Hugo Chavez. Il est vrai que sur plusieures decisions, comme celle de renvoyer l'ambassadeur d'Israel, Evo a plutot tendance a s'aligner. Le vote du Dimanche 25 Janvier vise aussi a limiter la superficie des proprietes prives a 5000 hectares: les proprietaires qui en ont plus devront donc ceder le reste. Biensur, cette partie de la population trouve la decision injuste. Enfin, il y a la moyenne classe qui se sent un peu delaissee par le president, qui centralise surtout ses actions autour des plus demunis, mais dont certains soutiennent tout de meme la constitution.
Les informations sont plutot en faveur de la constitution... on montre d'abord la journee de solidarite avec la Bolivie,¨ a Paris, et quelques personnages connus (stars et politiciens Boliviens) qui apportent leur soutien. Sinon, rien de tres precis sur les details du document. Ensuite, en quelques images, une bande d'ennerves avec des pancartes pour le ¨non¨ en train de semer la pagaille dans la rue...
On decide de se rendre a la place ou se passe toute l'action... C'est autour de la La Plaza Murillo que se trouve le Palais Presidentiel: des voitures blindees...
Il ne reste qu'un manifestant devant le Parlement. Il est ¨manifestement¨ pour le oui, mais les forces de l'ordre l'encouragent tout de meme a aller ailleurs.... la de nombreuses reactions de spectacteurs qui protestent ¨il utilise simplement son droit de parole! Laissez le tranquille!¨ En tout cas, l'homme en question recoit quelques applaudissements pour sa bravoure devant les autorites.
C'est ici que nous faisont la rencontre d'un journaliste Francais, Christian, qui habite La Paz depuis 15 ans, marie avec une journaliste Bolivienne. On passe l'apres midi avec lui a parler du pays. Il en a vu des choses! Il nous montrent les trous dans les murs sur un cote de la place: il etait la, en 2003 lors des affrontements entre policiers et l'armee sur la Plaza Murillo.... les trous viennent de l'armee, qui utilisait une artillerie bien plus puissante que celle des policiers. Christian nous raconte les faits divers qu'il rencontre dans son travail, et sa perspective interne du pays. Dans certaines bourgades, la justice communautaire contre les voleurs et intrus, prend parfois forme de linchages. Les differents crimes contre les touristes qui ont lieu dans la capitale. Les sympathies pro-nazis a l'interieur du pays.Les relations tendues avec le Chile (beaucoup de Boliviens n'aiment pas les Chiliens- c'est d'ailleurs la source des conflits de 2003.) De la relation entre Chavez et Morales, Christian nous raconte que le president de la Bolivie est poings et mains lies car il depend du Venezuela pour l'extraction du petrole en Bolivie. Christian se mefit de la nouvelle constitution - pour lui, beaucoup trop vague, et promettant des choses qui ne sont pas gratuites (en gros, les Boliviens vont payer pour leurs droits). Sur la question d'un Etat plurinational, prevu par la constitution, il y voit l'occasion pour Chavez d'etendre sont pouvoir et son influence sur tout le continent. En ce qui le concerne, plus le gouvernement arrive a faire accepter de textes au peuple (et donc gagne le droit de les renforcer,) plus le peuple perd en liberte. On reste quelques heures sur la place a discuter, le temps de voir le ministre de l'interieur repondre a quelques questions devant le Palais Presidentiel et le changement des drapeaux...
Ensuite, Christian nous fait un peu visiter la ville. On rigole pas mal quand il nous parle des touristes qu'il voit se vetir de la tete au pied en boliviens ¨on dirait des gamins qui s'habillent en cowboys!¨ dit il ...
Sur l'avenue 14 de Julio, il y a un enorme Evo gonfle avec un grand sourire de playmobile. Christian nous montre une photo qu'il a pri ce matin. Un femme blonde habillee en ange qui danse devant l'enorme Evo en promotion du oui. C'est troublant: elle porte au cou une croix de david avec une croix game a l'interieur.
Au croisement de feux, nous apercevons un homme deguise en zebre en train de faire traverser des gens.... Il semble que ce soit la nouvelle tactique de la municipalite pour assurer la securite des pietons aux croisements... le zebre se prend vraiment au jeu et fait de grands mouvements et incite les pietons a l'ecouter.... apparement ca marche, car personne ne peut s'enerver contre un gros nounours joyeux. Il y a aussi une mule(que nous n'avons pas vu,) qui vient rappeller aux passants peu attentifs de la securite que ce sont des tetes de mules. Petite touche assez rigolote de La Paz.
Christian nous quitte pour retrouver sa famille, mais pas avant de nous prevenir sur tous les dangers de la Paz: des civiles qui s'habillent en policiers pour arreter les touristes, les embarquer en taxi et les depouiller, les sketches ou l'on de renverse un Coca Cola sur l'epaule de la cible et un complice l'aide a nettoyer le bazar en se servant dans les poches, les taxis ou minibus qui volent les bagages ou amenent les touristes dans une embuscade. Bref, pas rassurant, mais au moins, on connait les dangers.
Et bien heureusement, notre sejour a La Paz se passe a merveille. La ville est pleine de vie, avec un marche qui s'etend sur plusieurs rues: d'ailleurs, tres bien organise.... il y a la rue des videos (pirates pour la plupart) et de la musique, une autre rue propose toute une variete de quincaillerie, la rue des produits de beaute, celles des fruits et legumes, et enfin les creations artisanales... colliers, pulls en alpaca... Geraldine craque sur des boucles d'oreilles et un joli poncho... Nico, lui, est attire par autre chose... L'Agence Explorama affiche de magnifiques photos d'escalade sur glaces et des montagnes autour de La Paz... de quoi rendre n'importe quel grimpeur dingue d'envie! Huayna Potosi, un sommet de 6088m nous tend deja les bras....
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