Qui ne reve pas de voir dresse devant ses yeux le Mont Everest et de se sentir tout petit face a ce geant cree par la nature... majestueux, inaccessible, meurtrier mais aussi symbole des grandes victoires de quelques humains qui se sont surpasses pour reussir l'impossible.
Nous allons le contempler depuis le camp base, mais deja, nous serons a 5200 metres, sur le cote de la face la plus difficile a gravir, la face nord, celle du Tibet. De l'autre cote, au Nepal, nombreux voyageurs payent plus de 10,000 dollars, et jusqu'a 60,000 dollars pour se faire accompagnee par une equipe munie d'oxygene et de combinaisons pour controller le mal de montagne jusqu'au sommet. Meme avec ces mesures supplementaires, l'ascencion reste une vrai epopee et l'Everest continue de faire des victimes. Malheureusement, la popularite de cet exploit commence a avoir son impact au niveau ecologique car on trouve maintenant dans la montagne de nombreuses bombonnes d'oxygene laissees sur le chemin, et autres dechets.
Sur les pistes qui nous menent a notre campement, notre conducteur fait preuve d'une grande finesse face a un parcours pleins de pieges naturels. Pour celui qui s'assit dans le coffre, c'est un vrai rodeo.
Ce soir, nous allons dormir plus de 1300 metres au dela de notre hospice precedente qui etait a 3800 metres. Nous logeons dans une grand tente, tous ensemble- c'est un peu comme une ger, mais au style des nomades tibetains.
De notre arrivee, comme pour nous saluer, l'Everest montre sont bout de nez, et se decouvre presque. Nous avons le souffle coupe et n'en revenons pas de notre chance; nous avons croise un couple dans le sans inverse qui n'avait rien vu apres deux jours passes pres du camp de base.
Nous montons au camp de base, vide en cette saison. Le drapeau Chinois est dresse a cote des quelques batiments ou les militaires controlent les arrivees.
Autour de nous, c'est un vrai desert, mais d'apres notre guide, la nuit tombee, les loups se balladent dans les parages, et nous avons eu l'occasion d'apercevoir quelques especes de chevres de montagnes (difficiles a identifier).
Devant se spectacle, on se sent libre... on n'appartient a rien d'autre que la nature.
Ici, les frontieres dessinees par l'homme entre les pays n'ont pas de sens - comment une montagne peut elle apartenir aux humains? Le temps n'a plus de sens, nous observons de grands nuages defiles en continuite devant la montagne en recouvrant parfois tout le sommet,
et soudain, le voile se leve et nous ebloui .... Sans vouloir decrire l'evident.... le Mont Everest est IMMENSE et domine completement les autres montagnes qui a cote ressemblent a guere plus que de petits sommets alors qu'il surpassent tous les 6000m.
Le soir, la montagne s'illumine au moment du couche du soleil, et le matin, pour notre depart.. le bouquet final elle se decouvre completement. Nous repartons ennivres malgre le mal de crane de certains apres une nuit passe en altitude sans avoir franchi les paliers.
C'est notre derniere journee au Tibet et nous devons rejoindre la frontiere pour le Nepal. Nous nous arretons au village de New Tigri pour le repas de midi. Ici, les gens sont marque par les conditions rudes, et la situation isolee du village. Comme d'habitude on est acceuilli avec beaucoup d'enthousiasme par un groupe de tibetains qui nous invite a boire le the - l'hygiene a l'interieur du restau est un peu limite mais nous acceptons de prendre le the qui finalement est tres bon et ne nous a pas rendu malades.
Nous repartons mais pas sans remarquer les troupes qui sont installees ici pour tracker et abbatre les tibetains qui tentent de s'evader vers le Nepal par les montagnes.
La route vers le Nepal nous offre de splendides panoramas sur toute la chaine de l'Himalaya, en particuliers quand nous franchissons un passe de montange a 5200m.
Le temps a peut etre l'air de s'arreter quand nous regardons les paysages defiler par la fenetre, mais quand on regarde nos montres, on se rend compte que l'on va peut etre arriver trop tard pour traverser la frontiere - nous devons traverser ce soir si nous voulons arriver a Kathmandu avant le weekend et faire notre demande de visas pour l'Inde ... une compagnone de voyage doit aussi traverser ce soir pour respecter le terme de son visa...
Mais il y a des travaux sur la route, et notre jeep ne peut plus avancer. Il faut ou continuer a pied a travers les chantiers, ou attendre a la jeep jusqu'a 10 heures du soir.
Nous enfilons nos sac et commencons notre longue descente vers Zangmu... la frontiere. Les travailleurs n'ont pas prevu un passage pour les voyageurs a pied, et donc on se retrouve a marcher sur des taules, des planches en suspension, et passer en equilibre sur des tubes. Dans notre tete nous nous sommes deja resolus a l'idee que nous n'allons pas pouvoir traverser le soir.
Mais c'est la que l'experience et l'ingeniosite de notre guide s'avere precieuse. Un Mini Van gare sur le cote du chantier devient notre taxi qui nous amene jusqu'a la frontiere. Nous glissons a travers les checkpoints en toute rapidite grace au paroles mesurees et efficaces du guide. Notre chauffeur, sait prendre de bonnes decisions face aux enorme camions Nepalais qui remontent la colline a contre sens...
On tient encore notre respiration mais nous voila aux douanes de Zangmu en train de terminer les demarches administratives pour passer de l'autre cote. Notre guide nous a deja reserve une voiture pour Kathmandu a un prix honnete. Les officiers ouvrent nos sacs pour inspecter le contenu.. ils verifient les livres sur la Chine et sur le Tibet - en particuliers les cartes. Pour le reste des demarches, notre guide nous a litteralement fait passe en 5 minutes. Avant d'avoir le temps de se rendre compte qui nous avons quitte le Tibet, nous embrassons notre guide et nous voila en train de franchir le seuil du bureau vers l'exterieur, vers le Nepal.
Et quel chamboulement! On ressent tout de suite un grand relachement de tension a tous les niveaux... les gardes Nepalais ont l'air plutot sympathiques par rapport au Chinois. Ici, il n'y a pas vraiment de regle d'or- celui qui sait negocier ou etre souple se porte tres bien.
Nous sommes passees en quelques heures de la montagne a un climat tropical et une vegetation luxuriante. Pour la premiere fois de notre vie, nous SENTONS la LIBERTE des gens... on la voit sur le visages detendues, on l'entend dans les rires... on voit des hommes marcher en se tenant la mains ou avec le bras autour de l'epaule. Cote a cote, cohabitent des gens d'une grande diversite et de differentes religions et de differentes origines.
mercredi 9 septembre 2009
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