jeudi 15 janvier 2009

Revolution nutritive a la Ferme



Un soleil de feu nous attend a Tunuyan, ville de 40 000 hab. située a 80 km au Sud de Mendoza. Nous prenons un "Taxi Flet", un vieux pick up qui fait office de taxi. On jette nos sacs à l'arrière et on demande au conducteur de nous conduire au Callejon Lemos, ou se trouve la ferme ou nous allons travailler.
Madre Tierra est une ferme qui produit des fruits, légumes, œufs et épices. D’après nos recherches, la production de la ferme est entièrement « bio », donc aucun produit chimique n’est utilise (pesticide et autre,) aucun engin polluant. La ferme aurait aussi mis en œuvre quelques projets de construction naturelle. Absolument tout est recycle.

Lorsque le taxi nous dépose, on ne sait pas trop ou on vient d'atterrir. A l'entrée, une vieille bagnole désossée, des cagettes en plastiques sur le sol, des bouteilles vides qui traînent, des pneus et une vieille baraque.

Colin, un américain, volontaire, nous reçoit et nous fait visiter les lieux… On visite le cellier, jolie œuvre de construction naturelle ou la famille conserve un peu de tout : vins, conserves et autres nourritures sont gardés ici au frais.

Nos sacs étant bien lourds, on décide d’aller les déposés au logement des volontaires, une grande bâtisse en bois et en terre. En fasse une jument broute avec son poulain. Colin nous informe qu’elle mis bas dans la nuit. Géraldine est enchantee.
A l’intérieur, malheureusement pas de repis, toujours des températures élevées ! Il fait une chaleur étouffante et à chaque pas, de petits nuages de poussières se soulève dans la salle à manger. Quelques chats se sont appropries des chaises, une table, le coin de la porte et font la siesta sans se soucier de nouveaux arrivants.
Une galerie de toiles d'araignées installées depuis au moins un mois orne le plafond, la cuisine est en bazar avec vaisselle sale en vrac dans l’évier. Colin nous explique qu’il n’y a actuellement pas d’eau, donc il faudra attendre pour nettoyer ici. Malheureusement, pas d’eau potable non plus pour se rafraichir.

En entrant dans le dortoir on découvre des matelas imprègnes de poussière, quelque uns sont a moitié dépecés il ne reste que la mousse. Colin nous propose la petite chambre à l’étage pour avoir un peu plus d’intimité, que l’on partagerait avec des petits chats nouveaux nés. Vu la chaleur dehors on décide qu’il est plus judicieux de rester dans le dortoir ou il fera sans doute plus frais pour dormir. Nicolas saute de joie d’être la.

Les dos allégés de leurs charges, nous ressortons sous les 40 degrés, on rencontre les autres chats, et les deux chiens de la ferme, Nico et Lola. Deux autres constructions figurent a cote de notre maison ; le squelette d'une future maison de volontaires, une bâtisse faite de branchages. Et Colin nous montre les toilettes sèches situées dans l’autre maisonette en cours de construction.
Le principe est simple : on s'assoit sur une cuvette traditionnelle au dessus d'un sceau, on fait son affaire dedans, on y jette ensuite de la sciure de bois pour camoufler l’odeur et éviter une invasion de mouches. Lorsque le sceau est rempli, on va enterrer son contenu dans un grand trou au pied d'un arbre et on le replace en dessous de la cuvette. C’est la solution ici pour éviter de gaspiller des litres d’eau potable chaque fois que l’on va aux toilettes. Pas de système d’égout car chaque sceau participe a la fertilisation de la terre. On vous rassure tout de suite ; ce ne sont pas des arbres fruitiers !

Dans le poulailler, il reste une quarantaine de poules (car les plus rebelles n’arrête pas de s’échapper) : d’ailleurs on passera pas mal de temps a les récupérer et chercher les endroits par ou elle s’échappe pour renforcer la clôture.
Colin nous apprend qu’elle viennent d’une usine ou elles etaient trois par cage. On les empechait de dormir pour qu’elles pondent plus frequemment. A bout de deux ans, les poules sont tuee, moulu en poudre et donnee comme nourriture au nouvelles poules. On essaie de les adapter ici a un mode de vie un peu plus naturel.

Enfin nous allons voir la raison d’être de Madre Tierra; sa plantation d’arbres, fruitiers, arbre d’arachide et légumes. Pour l’instant, difficile de reconnaitre une plante parmis les autres car les mauvaise herbes ont envahi une partie du jardin.
Au bout de la ferme, la tête dans les tomates, nous trouvons un autre Américain en train de préparer la terre pour d’autre plantations. Apres quelques hurlement de « Marco ! » avec de grand mouvement de bras, il enlève ses oreillettes, cligne des yeux et se lève pour nous rencontrer.
Marco vit ici depuis 2 mois. Anciens Ingénieur a la NASA, il a quitté les Etats-Unis en jurant de ne plus y retourner après la réélection de Bush. ¨C’est un vrai paradis ici, n’est ce pas- et vous verez, notre cuisiniere est excpetionnelle, c’est pour ca que je ne peux plus partir d’ici !¨ dit il. « Attention – tu marches sur une plante de kinoa.» Il va faloir qu’on apprenne a reconnaitre les plantes. Apparement sur l’immense terrain qu’on appel ¨la huerta¨ il y 500 arbres sur la ferme avec different fruits, des noix, etc... dans la plantation, on trouve des fraises, de l’ail, des oignons, du poivron, des tomates, des patates, de la laitue, des concombres et une grande variete de plantes que l’on de connait pas, comme, apparement, le kinoa. Le deux Americains se remettent au travail car il est 5 heure de l’apres midi, et il fait moins lourd.

Nous, on a du pain sur la planche pour rendre notre maison plus acceuillante. On passe le balaie et on bat les matelats. Le soir on rencontre d'Azucena, la maîtresse femme de la ferme. C'est une petite brune tres dynamique, toujours souriante et agréable, elle est nutritionniste de métier. Nous allons donc planter avec elle des tomates. Acuzena se revele également une excellente cuisiniere, elle nous regale de plats vegetariens.
En discutant a table, elle nous affirme que l'homme est un vegetarien, il n'a pas les memes enzymes dans sa bouche qu'un carnivore. D’apres elle, notre corps est plus adapte au fruits et au legumes qu’au viandes. Azucena et Jorge (son mari) sont des vegans ainsi que leurs enfants, c'est a dire il ne consomme uniquement des fruits et des legumes.
Le lait et d'oeufs sont poscrit, meme si ceux de la ferme serve pour la feria en fin de semaine. Elle s’excuse pour l’etat de la maison, mais nous explique que c’est au volontaires de maintenir leur foyer propre : avant elle s’en occupait, mais quand elle est devenue la bonne a tout faire elle a dit assez !

Les autres jours, 3 nouveaux volontaires de joignent a nous, Erin et Elaine des Etats Unis, et Franciska d’Autriche. Ensemble, on debroussaille, on cree des canaux d’irrigation, on arose, on fabrique une cloture pour separer le coq et les poules qui pondent des oeufs a vendre, on plante des arbres et des plantes, on s’occupe des animaux, on fait du pain et de sacs de the pour noel, et enfin, on bosse sur la construction naturelle pour finir le batiments en cours.

Pour cette derniere tache, nous allons a une ferme voisine recuperer une remorque de crotin que nous melangeons ensuite, avec les pieds, dans un bac avec de la boue. Tout le monde fait ca nue pied, Geraldine met quelques minutes a se motiver et ce joint aux autres. Nicolas et Colin, reussissent a trouver une paire de bottes avant de s’y mettre.
Erin et Nicolas renforcent la structure du toit, les autres leur apportent des sceaux et tartinent la mixture sur les embranchement de la maison. Des bouteilles vides viennent completer les trous et apportent de la luminosite. Un travail qui a debute en rigolant mais la chaleur fini par avoir raison de notre enthousiasme.
Bien sales, on se jete dans le cour d'eau de l'autre cote de la propriete accompagnes des deux enfants, Nacho 5 ans et Paloma 10 ans.
Ces deux derniers ne vont plus a l’ecole conventionnelle. Les parents sont en train de creer une ecole Waldorf : une ecole basee sur le respect de l’autre et de l’environnement. L’objectif est de donner aux enfants le gout de l’apprentissage et du travail sur soi : ici pas de notes, pas de competition. Le principe qui vient de l’allemagne existe deja dans une soixantaine de pays y compris la France et les Etats Unis. Ce sont des enfants epanouis et tres intelligents, qui nous apprenent pleins de choses sur la ferme.

La ferme nous confronte a differentes facon de penser et de vivre. On se rend compte qu’on fait beaucoup plus que travailler pour un logement et de la nourriture, et pour mieux connaitre la culture. Les volontaires viennent pour apprendre et pour se soigner et ramenent aussi des connaissances, des livres. Pendant les repas, on mange avec la famille et on echange beaucoup d’informations.

Azucena et Jorge propose une alternative a la vie de "sur-consomation" a l’exterieur et un lieu pour se remettre en forme Azucena est nutrionniste et travaille hors de la ferme pendant la journee. Le weekend, elle vend ces tartes a la foire. Jorge reste surplace et pratique le yoga et la meditation avec les volontaires apres le travail : on apprend a contempler la nature.
Avant Jorge travaillait en ville (il avait un restaurant vegetarien.) Mais il a tout quitte pour une nouvelle qualite de vie ou les priorite sont, l’education, la famille, l’alimentation, le foyer. Selon lui, on est plus heureux quand on sait vivre avec moins.
Tout ce que l’on consome vient de la ferme. Azucena echange avec les autres fermes du voisinage pour obtenir les aliments manquants. L’objectif est d’être « autosufficientes,» c’est a dire autonomes.
Azucena souhaite que la ferme devienne aussi un endroit ou les gens viennent se soigner. Elle utilise ces connaissance pour acceuillir dans la ferme des personnes ayant besoin de soins et leur propose une alimentation adapte. Colin, par exemple souffre de candidiadis et Azucena lui a fait un regime specifique. Cela fait plus de 20 ans qu'elle et sa famille se soigne avec une medecine naturelle.

Ce n'est qu'un seul exemple, ici tout le monde participe au fonctionnement de la ferme, tout le monde se sent implique et peut ainsi profiter de cette maniere de vivre, des produits de grandes qualites, mais aussi des connaissances de chacun. La ferme a pour but de faire de la qualite et de produire comme nous produisions autrefois, mais la tache n'est pas facile. Par exemple, l'entreprise terrible "MonSanto" domine l'ensemble de l'amerique du Sud, et meme la ferme Madre Tierra est oblige d'utilise ( a contre coeur) du mais transgenique pour leurs poules. Les centres de distributions/supermarches ( commes les carrefours ou Vea) tirent les prix au plus bas, par exemple 1kg d'abricot est vendu 25 cents au supermarche qui eux le revendent 4 pesos du Kilo (la meme chose se passe chez nous). De plus ils obligent les agriculteurs a produire un certains type de fruits et de legumes (taille, apparence...). Du coup, on retrouve des conservateurs dans ces soit disants produits naturelles, l'argent contre la sante...on marche sur la tete.

Le nouveau regime vegetarien perturbe Nicolas, il a ete malade quelques jours, mais Azucena l'a soigne avec un nouveau regime alimentaire et de la terre fraiche colle sur le ventre.
Parfois nous prenons le temps d'aller en ville, environ 45 minutes de marche depuis la ferme. On se connecte sur internet, et on mange de la glace et de la viande.

Pour la premiere fois pour nous deux, nous avons fete Noel loin de nos familles et nous avons donc eu l'experience de vivre cet evenement avec eux. Azucena nous avait concocte un succulent repas, les filles ont egalement apporte leurs touches culinaires.
Nicolas avait passe une partie de la journe allonge avec de la terre fraiche afin de faire passer les douleurs aigus. Lorsqu'il s'est releve il a rajoute des luminaires a la maison des volontaires. Tous reunis, nous partageons un excellent moment ensemble, avec du vin (organique) sur la table. Pas de celebration specifique ou de cadeaux, juste un grand repas avec les volontaires et la famille.
Le lendemain fut partage avec la famille de Jorge, journee agreable et tranquille, nous savourons nos derniers moments dans cette ferme hors norme, aux personnes aux valeurs simples et justes.
Merci a Jorge et Azucena de nous avoir montrer cette vision de la vie. Nous partons avec un pincement au coeur, nous nous sommes attaches a cette atmosphere bien particuliere,
Nicolas avait tout de meme hate de manger un Asado. Nous allons partir pour une chevauchee a travers les Andes avec les Gauchos, reputes parmi les meilleurs cavaliers du monde.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

il ne vous reste plus qu'a vous lancer dans la restauration regetarienne en revenant et donner des cours a tous ceux qui aiment cette cuisine saine .il n'y a rien a cognac dans ce domaine .je suis contente que notre nico aille mieux et que notre gege tienne bien le coup .nous vous embrassons.bisous bisous .maithe et papy