Accompagnes de nos amis québécois, nous attrapons le bus de justesse. Il a fallu foncer avec le rickshaws dans les ruelles, slalomer entre piétons, vélos et vaches pour y être a temps.
C'est notre dernier trajet en bus du voyage et nous regrettons déjà un peu ce mode de transport lent, dangereux et inconfortable car toujours riche d'expérience et il nous donne le temps de lire.
C'est notre dernier trajet en bus du voyage et nous regrettons déjà un peu ce mode de transport lent, dangereux et inconfortable car toujours riche d'expérience et il nous donne le temps de lire.
Expérience, nous allons en vivre une forte durant le trajet. Le vieux Bus, chargé de passagers, va percuter un imposant oiseau de proie. Le pare brise deja fragilisé, explose sous le choc. Le bruit est brutal. Ce sont comme des miliers de Shrapnel qui s'éparpillent dans le vehicule, blessants au passage de nombreux passagers debout ou assis à coté du chauffeur. Heureusement que nous étions assis a l'arriere. Le bus sort de la route et se stoppe dans le sable. Nous voyageons avec une petite trousse de premier secours, nous allons aider les passagers qui sont cribles de verres. Les plaies sont profondes, et on retire doucement tous les morceaux de verres. Les quelques compresses que nous detenons sont tout de suite utilisees, du coup on met des pansements mais pas suffisant car les plaies sont profondes et les pansements sont vides imbibés. Geege invite un Hindou agé à partager nos sièges.
Pendant ce temps, le chauffeur balaie les bouts de verres du bus, seul restent les traces de sang sur le sol. Nous repartons avec un Bus version Roadster qui avale toute la poussière du désert. Pour notre dernier voyage en Bus, celui ci fut mémorable.
Arrives a Jaisalmer, nous sommes attaqués par une horde de rickshaws qui proposent leurs services, de vendeurs de chambres d'hotels. Jamais la foule en dehors du bus fut aussi intense de tout le voyage d'1 an. Nous apprenons par la suite que l'affluence touristique a diminué, c'est la première source de revenue de Jaisalmer.
Nous nous installons au Merangard Hôtel, avec vue sur le fort de Jaisalmer. La ville est tres ancienne, remontant a 1156 quand les Rajas Rajputs ont installes la ville. Le fort en surplomb domine le désert de Thar qui permettait de surveiller sur de longues distance.
Son historique et sa richesse vient de son étape caravanière sur la route entre l'Inde et la Perse, l'Arabie et l'Occident. L'essor du port de Bombay portera un coup sérieux à sa prospérité, le conflit Indo Pakistanais ainsi que la fermeture de la frontière qui finiront de l'achever.
Le désert de Thar nous tend les bras, nous louons les chameaux et guides a Ganesh Travel dans le fort. Et nous voila parti tous les 5 ( 3 amis québécois) en Jeep sur les routes désertiques. Après une heure de route nous rencontrons nos montures.
Habitués aux chevaux, les chameaux se révèlent une autre affaire. Après une heure de mise en jambe a lutter pour les contrôler, nous commençons a les prendre en main.
Nous traversons des villages très isoles, ou les enfants viennent nous rejoindre pour faire des photos. Nous profitons de ces arrêts pour boire et se reposer.
Vers Midi, on s'arrête sous les quelques arbres pour déjeuner. Nos guides nous préparent des chapati et du Dal (lentilles), on mange suffisament. La chaleur devient vite ecrasante et on se fait une bonne sieste en attendant que le soleil redescende un peu.
On reprend les montures, toujours aussi tetus, c'est alors que Nico et Harold decide de faire une course de chameau, l'animal va vite, ca chahute beaucoup mais c'est vraiment sympa.
Le soir on s'installe au milieu de grandes dunes de sables avec vue sur...le desert de Thar. On imagine au loin la frontiere pakistanaise.
A partir de ce point nous revenons sur nos pas, et nous sommes emus car il s'agit en quelques sortes de la fin du voyage. La derniere bouffee de grands espaces, on se l'impregne en tete, le desert a cela d'impressionant...son immensite et tire sa beaute de sa simplicite.
Encore ici, on realise a quel point il est difficile de vivre ici surtout quand les moussons ont ete catastrophiques et que les terres ancienement cultivables sont seches.
Cette nuit, on la passe a la belle etoile ou la pleine lune eclaire le desert, s'il n'y a pas de la magie ici?
Le lendemain, nous faisons la route inverse, Nico et Harold continue de faire la course avec les chameaux. Mais une des longes de Nico va casser, l'animal devient impossible a controler et continue sa course completement a l'ecart des autres. Geege l'interpelle mais il ne peut rien faire. Il fait un lasso avec sa corde qu'il enroule autour du cou de l'animal pour l'arreter. Mais ce dernier tente de lui mettre des coups de tete tout en hurlant. Nico sert la corde et l'animal ralenti un peu. Les guides qui avaient disparu viennent finalement lui donner un coup de main.
Apres 2 jours dans le desert de Thar, nous sommes de retour a Jaisalmer, ce fut vraiment le Highlight, avec la ville a l'interieur des remparts. Apres un dernier repas avec nos amis quebecois ( que nous remercions pour leur superbe sens de l'humour), nous prenons le train pour New Delhi, notre derniere destination de ce periple autour du monde.
2 commentaires:
c'est l'apothéose,finir votre périple par une course effrenée à dos de chameaux,ce doit etre génial mais aussi dormir sous la voute celeste ne doit pas etre triste non plus.dans la vie,ce qui est sain est simple.bisous bisous. papy et maïthé.
Très beau pays, avec les photos du thar c’est splendide. J’adore la photo avec vous et le chameau ou avec l’ombre du chameau sur le sol ! :)
Kévin
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