samedi 20 décembre 2008

La reserve des Geants - Peninsule Valdes

Les chutes d'Iguazu, le bout du monde, le fameux perito moreno… des chaleurs du nord au froid glaciale, l'Argentine ne cesse de nous emerveiller et de nous surprendre… Et ca n'est pas encore fini, nous avons lu et entendu parler de cette fameuse Penninsule Valdes et sa faune aquatique exceptionnelle – des dauphins, orques, elephants de mer, pinguoins, et surtout….des baleines. Les bruits courent que l'on peut les voir a cinq metres du bateau- et nous avons vu quelques photos qui donnent envie de faire la route pour y aller.

Et oui, il y a toujours des longs trajets entre les differentes merveilles de ce pays… on ne s'y attend pas, mais les bus sont couteux pour un budjet qui doit nous permettre de traverser 13 pays sur une periode d'un an!! Meme les bus les plus bas de gamme ne nous epargne pas !
Aussi il faut compter que la saison des baleines est presque terminee, les baleineaux ont pris des forces pour affronter l'ocean et repartent avec leurs meres vers le large. C'est un risque a prendre... On decide tout de meme de faire se grand detour avec l'espoir qu'une baleine franche veuille bien nous montrer le bout de sa queue!

Nous avons pu trouver une tente dans un supermarche (49 pesos argentins-10€) donc nous avons decide de la tester au camping ACA de Puerto Madryn, le port d'ou on organise les expeditions a la peninsule. Nous l'appelons affectuesement la tente de OuiOui, parce qu'on dirait un jouet pour enfant – elle nous a quand meme proteges a travers une premiere nuit bien arosee- il faut juste se serrer et eviter de toucher les bords de la tente pour ne pas etre mouilles.

Tot le matin, nous partons en excursion a la recherche de baleines - nous craignons deux choses: de ne pas en voir, ou au contraire, de se retrouver parmis une cinquantaine de bateaux a poursuivre et harceler deux ou trois baleines. Bien heureusement, le tourisme aquatique est bien controlle - les plongeurs n'ont pas le droit de s'approcher des baleines franches et les compagnies de tourisme se rejoignent pour avoir des bateaux plus charges mais moins nombreux – il y en a que trois ou quatre dans la baie.

Tres bientot, a notre grande surprise, on s'appercoit que les baleines ne sont pas farouches... Nous n'en voyons pas deux, ni trois, mais une dizaine! Elles s'approchent du bateau, petits (enfin, petits pour des baleines!) baleineaux a leur cote, et nous montre leur queue avant de replonger dans la profondeur de l'eau.


Nicolas parvient meme a en filmer une qui passe juste en dessous le bateau! Julien mitraille avec son reflex. On reste pres d'une heure et demi a flot et de nombreuses baleines viennent fleurter avec le bateau! Les baleines franches sont d'etranges betes- on dirait vraiment des monstres de l'ocean, avec de nombreuses plaques blanches , callosites ou se fixent des crustace parasites, qui permettent aussi aux scientifiques de les identifier entre elles. Le yeux de la baleine restent sous l'eau meme si on a parfois l'impression de les apercevoir. Loin d'avoir la forme lisse et svelte des dauphins, elle restent belles par leur immensite (de 9 a 12 metres) et leur tranquilite. On a l'impression d'etre dans un havre de paix et a la fin de l'heure on aimerai rester les regarder toute la journee. On rentre au port encore la tete dans les nuages ( ou plutot sous l'eau), tous ennivres. On en revient pas d'avoir eu autant de chance!

La suite se passe a terre... sur la penninsule divers estancias se sont installe et laisse rentrer les touristes pour voir les colonies de pengouins et elephants de mer. Ces derniers passent leur journees au soleil alonges presque immobiles, pour preserver leur energie. Malheureusement aucun male a l'horizon (on avait vraiment envie de voir leur bout de nez en trompe!) il sont partis pecher pour reprendre des forces. Ces betes sont vraiment d'une promiscuite a battre toute concurrence, le males ont sauvent des harems allant jusqu'a 40 femelles. Les femelles passent leur temps pleines ou avec des petits (et les petits sont tres vitent independants donc les elles se retrouvent vite pretes a porter).

Sur la plage de la penninsule, il y en a des centaines. A marree haute, elles sont les proies ideales pour les orques qui remonte jusque sur la plage pour les attraper. Nous n'en avons pas apercu comme nous y etions a marree basse, mais nous avons vu le film de quelque touristes hollandais qui ont eu la chance de voir les orques en pleine chasse!

La journee se termine avec un colonie de pingouins que nous avons pu approcher de quelques metres (de l'autre cote d'une delimitation que les touristes ne depassent pas). Les couples (monogames) couvent les petits a tour de role dans un trou creuse dans la terre... on a quelques photos des ses moments prives...

On reprend la route en traversant les grand proprietes de la penninsule: on croise des guanacos, moutons et des petits animaux qui ressemblent a un croisement entre un lapin et un kangourou.
Tout se termine dans le musee de la faune et la flore locale ou l'on apprend que l'exces de detritus attire les mouettes qui n'en finissent pas de harceler les baleines et tres souvent les blessent! Etonnant!

On ne regrette pas d'avoir fait le detour pour venir ici! Mais il etait temps de partir... le lendemain, alors que nous venons de plier notre tente, un puissant orage nous tombe dessus et nous somme chasses par des grelons gros comme des boulets! On monte derriere un pickup qui nous ramene a la ville trempes!

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