mardi 23 décembre 2008

Le Lac Huechelafquen et son Volcan Lanin

Nous partons de San Martin de los Andes, ce vrai petit coin de paradis pour les amoureux de sports et de nature. Le Gerant de notre apart Hotel nous avertit que le bus part pour Junin de los andes dans 20 minutes. On s'equipe de nos sacs surcharges de nourritures ( j'ai surnomme le mien l'enclume) car nous avons l'intention de traversee le parc national a pied pour rejoindre le Chili. On traverse la ville en courant pour attraper de justesse notre bus.

Junin de los andes ne presente pas d'interet touristique, il s'agit d'une ville de passage. D'ici on emprunte les sentiers avec un autre bus en direction du Parc, un trajet de 2h en ayant en toile de fond le volcan Lanin (volcan inactif qui culmine a 3800m).




Il s'agit du Parc National Lanin, reserve Mapuche (Indigenes Natifs), ici pas de village, pas de magasins, pas de restaurants, pas d'internet cafe, Bref des paysans et les gardes du parc. Nous allons donc etre tranquille a cet endroit magnifique de la Cordillere des Andes.





La plupart des visiteurs ici viennent pour la peche, pratiquer comme un sport car il relache le poisson.





Au centre d'information du parc, on apprend qu'on ne peut pas rejoindre le Chili car le chemin est coupe par 1m50 de neige sur des roches volcaniques roulantes, trop dangeureux pour s'y aventurer. Nous restons donc camper au bord du magnfifique Lac Huechelafquen (Il m'a fallu un peu de tempts pour apprendre le mot) en face du Cerro "los Angeles". On installe donc notre tente "Oui Oui" et a ce moment la nous faisons la rencontre d'un paysan local qui se ballade a cheval, Francisco. Un homme adorable d'une soixantaine d'annee, il prete son cheval a Geraldine qui meurt d'envie de monter depuis des jours. Il nous invite partager un Mate (boisson national qui se consomme avec un paille metallique). Bien que Francisco soit tres agreable, son hygiene general ne nous donne pas envie de partager la meme paille, Nous allons tout de meme le retrouver. IL nous presente ses moutons et nous propose de participer comme spectateur a l'egorgement d'un d'entre eux. On ratera ce passage car nous etions parti en excursion.



Le lendemain, le garde du parc nous avertit qu'on ne peut pas non plus passe au Chili au Sud, personne pour tamponner le passeport. Du coup, apres quelques cereales avales, on se decide de monter jusqu'au camp de base du Volcan Lanin, Une longue journee de marche en perspective. Nous remontons le torrent, qui va nous servir de reapprovisionner en eau, l'eau est fraiche et tres bonne. Pendant une grande partie de la rando, nous perdons le Volcan de vue. L'ascension durant les dernieres 45 minutes est bien raide pour atteindre la base du Volcan sous un soleil bien puissant.




Satisfaction!!! :)




Arrivee a la base, nous avons une vue magnifique sur la vallee, on se demande ce qui se passe toujours dans nos tetes de monter jusque ici pour ensuite redescendre juste apres. On en profite pour prendre des photos, se reposer un peu et recharger les batteries en avalant des barres de cerales et du "Dulce de Leche" que nous lechons dans le creu de la main commes des Gaulois (nous avons oublie les cuillieres dans notre tente). Nous redescendons, en repassant par les nombreux gue, les ponts de bois, les forets, la grande plaine et la prairie pour atteindre la piste. Les jambes sont fatigues et le mal de crane se ressent car on manque d'eau et de nourriture, Je ne pense qu'a un Coca Frais que je trouverai chez des Mapuches du "Patagonia Cola", la meme chose en plus chimique.

Nous lavons dans le Lac Huechelafquen,l'eau provenant du Glacier est vraiment fraiche, l'impression que les pieds allaient exploser. Apres 3 reprises, Nous etions dans l'eau avec Julien, Geraldine nous rejoint a tatons quelques minutes plus tard.



"Que c'est bon de se sentir propre!"


Suivi d'un bon feu de bois pour se rechauffer et manger notre bonne salade de pates que nous transportons depuis le debut. Avec Julien, on s'ouvre une miniature d'XO Otard que nous apprecions sur la plage du lac tout en contemplant le couchee de soleil sur la cordillere des andes.


Une journee inoubliable dans un cadre magnifique. On s'endort dans notre tente "Oui Oui" des images plein la tete et le corps epuise.

dimanche 21 décembre 2008

En route vers San Martin de los andes

Nous devons revenir vers les Andes si nous esperons les traverser pour se rendre au Chile. Les bus sont assez chers (c’est relatif, mais la on voyage longtemps), mais nous avons la chance de trouver un minibus touristique qui va dans la meme direction et nous amene gratuitement. On se retrouve donc a Gaiman ou l’on a des chances de tomber sur de gens qui partent vers Bariloche ou Saint Martin de Andes. Le conducteur nous a dit que l’on peut se rendre au poste de police qui se trouve au croisement de la route qui part vers l’ouest- la, ils nous aideront a trouver un vehicule qui part dans notre direction… Malheureusement, apres une heure et demi passee a attendre sous un soleil accablant, pas un vehicule s’est arrete au poste et nous decidons renoncer.

On rentre dans la ville de gaiman, ville d’origine Galoise, et toutes les influences y sont!
Nombreuses maisons de the proposent des formule “the Gales” avec un assortiment de petits gateaux. Le village se vente d’avoir recu la Princesse Diana quand celle ci visita l’Argentine. Le salon de the ou elle a ete est la fierte de la ville – sur les murs, des photos de la princesse, et biensur, des prix plus eleve que les autres maisons. On peut aussi visiter le premieres maisons, de pierre ou habitait les premiers Gallois d'argentine. Dans les brasseries, le decor nous rappelle enormement celui de pub en Grand Bretagne!

Nous ne restons pas longtemps a Gaiman car notre bus part le soir meme. Juste de temps de prendre une glace et de boire un the.

Julien. ENVOIS NOUS DES PHOTOS STP ;)

San Martin de Andes…

Arrives a Bariloche, la suisse de l’Argentine, nous decidons de poursuivre notre route malgre quelques tentatives de Julien, (assez tentante d’ailleurs,) de nous convaincre de rester une nuit dans cette ville connue pour son delicieux chocolat. C’est plutot a San Martin des Andes que nous decidons de nous arreter. Apres une semaine passee en tente et en dortoir, nous trouvons un petit appart (qui nous revient moins cher que les auberges de jeunesse!)… Le grand confort! Douche privee, cuisine, salle a manger/salon avec clic clac, et une chambre a part. La, on se mijote des bons repas et on se prepare pour la prochaine etape…la traversee au Chile.

San Martin des Andes est une charmante petite ville avec des chalets et maisons en bois (a notre avis, les gens qui viennent ici sont plutot aisee – tout est impeccable, le batiments semblent neufs). On se regale avec une rando dans les bois avec des vu captivante sur un magnifique lac. De quoi rester des heures a contempler le paysage.

Le soir, on a la chance de tomber sur la presentation de fin d’annee d’une ecole de danse traditionnelle en plein aire. Tango, mais aussi des danses indigenes, danses de gauchos etc… Voici quelques photos.

Il nous reste plus qu’a preparer les sacs avec suffisament de nourriture pour se nourrir trois jours..... ….

samedi 20 décembre 2008

La reserve des Geants - Peninsule Valdes

Les chutes d'Iguazu, le bout du monde, le fameux perito moreno… des chaleurs du nord au froid glaciale, l'Argentine ne cesse de nous emerveiller et de nous surprendre… Et ca n'est pas encore fini, nous avons lu et entendu parler de cette fameuse Penninsule Valdes et sa faune aquatique exceptionnelle – des dauphins, orques, elephants de mer, pinguoins, et surtout….des baleines. Les bruits courent que l'on peut les voir a cinq metres du bateau- et nous avons vu quelques photos qui donnent envie de faire la route pour y aller.

Et oui, il y a toujours des longs trajets entre les differentes merveilles de ce pays… on ne s'y attend pas, mais les bus sont couteux pour un budjet qui doit nous permettre de traverser 13 pays sur une periode d'un an!! Meme les bus les plus bas de gamme ne nous epargne pas !
Aussi il faut compter que la saison des baleines est presque terminee, les baleineaux ont pris des forces pour affronter l'ocean et repartent avec leurs meres vers le large. C'est un risque a prendre... On decide tout de meme de faire se grand detour avec l'espoir qu'une baleine franche veuille bien nous montrer le bout de sa queue!

Nous avons pu trouver une tente dans un supermarche (49 pesos argentins-10€) donc nous avons decide de la tester au camping ACA de Puerto Madryn, le port d'ou on organise les expeditions a la peninsule. Nous l'appelons affectuesement la tente de OuiOui, parce qu'on dirait un jouet pour enfant – elle nous a quand meme proteges a travers une premiere nuit bien arosee- il faut juste se serrer et eviter de toucher les bords de la tente pour ne pas etre mouilles.

Tot le matin, nous partons en excursion a la recherche de baleines - nous craignons deux choses: de ne pas en voir, ou au contraire, de se retrouver parmis une cinquantaine de bateaux a poursuivre et harceler deux ou trois baleines. Bien heureusement, le tourisme aquatique est bien controlle - les plongeurs n'ont pas le droit de s'approcher des baleines franches et les compagnies de tourisme se rejoignent pour avoir des bateaux plus charges mais moins nombreux – il y en a que trois ou quatre dans la baie.

Tres bientot, a notre grande surprise, on s'appercoit que les baleines ne sont pas farouches... Nous n'en voyons pas deux, ni trois, mais une dizaine! Elles s'approchent du bateau, petits (enfin, petits pour des baleines!) baleineaux a leur cote, et nous montre leur queue avant de replonger dans la profondeur de l'eau.


Nicolas parvient meme a en filmer une qui passe juste en dessous le bateau! Julien mitraille avec son reflex. On reste pres d'une heure et demi a flot et de nombreuses baleines viennent fleurter avec le bateau! Les baleines franches sont d'etranges betes- on dirait vraiment des monstres de l'ocean, avec de nombreuses plaques blanches , callosites ou se fixent des crustace parasites, qui permettent aussi aux scientifiques de les identifier entre elles. Le yeux de la baleine restent sous l'eau meme si on a parfois l'impression de les apercevoir. Loin d'avoir la forme lisse et svelte des dauphins, elle restent belles par leur immensite (de 9 a 12 metres) et leur tranquilite. On a l'impression d'etre dans un havre de paix et a la fin de l'heure on aimerai rester les regarder toute la journee. On rentre au port encore la tete dans les nuages ( ou plutot sous l'eau), tous ennivres. On en revient pas d'avoir eu autant de chance!

La suite se passe a terre... sur la penninsule divers estancias se sont installe et laisse rentrer les touristes pour voir les colonies de pengouins et elephants de mer. Ces derniers passent leur journees au soleil alonges presque immobiles, pour preserver leur energie. Malheureusement aucun male a l'horizon (on avait vraiment envie de voir leur bout de nez en trompe!) il sont partis pecher pour reprendre des forces. Ces betes sont vraiment d'une promiscuite a battre toute concurrence, le males ont sauvent des harems allant jusqu'a 40 femelles. Les femelles passent leur temps pleines ou avec des petits (et les petits sont tres vitent independants donc les elles se retrouvent vite pretes a porter).

Sur la plage de la penninsule, il y en a des centaines. A marree haute, elles sont les proies ideales pour les orques qui remonte jusque sur la plage pour les attraper. Nous n'en avons pas apercu comme nous y etions a marree basse, mais nous avons vu le film de quelque touristes hollandais qui ont eu la chance de voir les orques en pleine chasse!

La journee se termine avec un colonie de pingouins que nous avons pu approcher de quelques metres (de l'autre cote d'une delimitation que les touristes ne depassent pas). Les couples (monogames) couvent les petits a tour de role dans un trou creuse dans la terre... on a quelques photos des ses moments prives...

On reprend la route en traversant les grand proprietes de la penninsule: on croise des guanacos, moutons et des petits animaux qui ressemblent a un croisement entre un lapin et un kangourou.
Tout se termine dans le musee de la faune et la flore locale ou l'on apprend que l'exces de detritus attire les mouettes qui n'en finissent pas de harceler les baleines et tres souvent les blessent! Etonnant!

On ne regrette pas d'avoir fait le detour pour venir ici! Mais il etait temps de partir... le lendemain, alors que nous venons de plier notre tente, un puissant orage nous tombe dessus et nous somme chasses par des grelons gros comme des boulets! On monte derriere un pickup qui nous ramene a la ville trempes!

mercredi 10 décembre 2008

Isole au pied du Fitz Roy - El Chalten

Nous voila a El Chalten, Patagonie du Sud, Cordillere des Andes. Ce village clairement isole se situe a 4h30 de la premiere ville de 10000 habitants et 10h d'une ville de 100000 hab. On traverse le desert majestueux de patagonie, le sol est rouge, des falaises, des colines agrementent le parcours. Les guanacos, les lamas, les chevaux pleuplent les lieux. Seule la piste nous amene a El Chalten, le village du Fitz Roy, l'un des sommets les plus difficicles a conquerir. Seules quelques moments rares dans l'annee sont ouverts pour son ascension.




El chalten a des allures d'un village de western, la piste traverse le village, beaucoup de vent soulevant la poussiere. Le village est en pleine construction, mais la moitie du pueblo est vide, un jour de nombreux touristes viendront arpenter les sentiers de ce coin des andes. Les conditions climatiques que nous avons rencontre etaient rudes, un vent fort constant, l'air glacial.




Nous nous sommes arretes au Relincho, camping et dortoir. Nous sommes dans une cabane a cote d'un ranch ou les andinistes s'occupent des chevaux et coupent du bois. Pour prendre la douche, ils nous faut sortir de notre cabane pour rejoindre les douches commune. C est a dire enfiler chaussures de marche, bonnet, blouson de montagne pour rejoindre 3 metres plus loin la salle de bain. "bienvenue a Guantanamo" dixit Julien en rigolant.





Nous nous sommes lances dans la rando de la laguna Torre. 7h30 de marche en prenant le temps de pic niquer et d'approcher le glacier au plus pres. On traverse les forets, les miradors, on remonte le torrent pour arriver au Laguna Torre ou la vegetation a disparu. Du haut du lac a la couleur menthe glacia, nous contemplons le glacier et la valle derriere nous.




De retour au village, on tente de se connecter a internet mais c'est tres lent et tres cher, jute un mail pour dire que nous allons bien. Sous le vent glacial on s'arrete diner dans l'etablissement le plus proche de notre cabane " La Casita". Verdict: tres mauvais seul le Coca Cola etait bon.
La nuit, El Chalten ressemble a un village fantome, meme les chiens se cachent de ce vent terrible, L'ambiance de films d'epouvante.


Le lendemain, nous decidons de rejoindre les lagunas de los tres, face au Fitz Roy. Mais les conditions climatiques se sont degradees, le vent s'est encore intensifie et la neige nous fouette le visage. Nous persistons, l'avancee est difficile, les rares randonneurs que nous rencontrons rebroussent chemin. Completement emmitoufles, nous rejoignons les plaines et les premiers etangs, mais nous ne voyons que la base de la montagne. La neige tombe de plus en plus et nous devons rebrousser chemin a notre tour, on arrivera pas a voir cette montagne mythique.





Nous repartons le soir meme pour El Calafate pour se restaurer, car nous avons marcher environ 15 heures ces 2 derniers jours.


Nos prochaines aventures vont nous mener a Puerto Madryn, Martin de los andes, Lac huechelafquen, Pucon, Santiago et Valparaiso


A ecouter en voyageant la Patagonie, l'album Ron Roco de Gustavo Santaolla