Geraldine sort la carte, Nico au volant, on fait la course avec le soleil couchant pour rejoindre le point de depart du trek. On fait le plein, car il parait que les pannes d'essence sont assez communes sur la cote.
C'est au village de Marahau que commence l'aventure. Ici, on reserve le cabanes pour nuit 1. Pas de disponibilite pour le deuxieme nuit- ca sera la tente Ouioui! Pour la nourriture, on fait lege - surtout des pates, des pates, des pates.
Un petit conseil avant de partir - on nous dit de gueter les marees - ok, pas de probleme.
La premiere journee sera la plus longue car nous avons directement reserve le deuxieme refuge. Les sentiers sont impeccables - parfaitement degages, avec les plus grand respect pour la nature.
Nous remarquons que des pieges ont ete tendu tout au long du chemin- apparement pour les opposums, une espece importee en Nouvelle Zelande, qui nuit a la survie de nombreuses especes locales.
Au cours de notre voyage, nous avons surtout fait de la marche en montagne; ici, nous decouvrons des paysages uniques et tout aussi spectaculaires. Le sentier passe a travers nombreuses forets sub tropicales avec de splendides points du vue sur la mer de tasmanie, ses baies et ses plages.
La marche est longue, 21 km, et Geraldine a tres vites de grosses ampoules sous les talons, car cela faisait longtemps que nous n'avions pas tant marche -mais il n'y pas de difficulte et on prend le temps de s'arreter pour absorber quelques rayons de soleil au bord de l'eau.
En Nouvelle Zelande, l'hiver approche, mais le temps reste ici tres doux, sans doute meme plus agreable qu'en pleine ete, en evitant la foule de la haute saison.
La premiere maree haute ne nous pose pas de probleme, car un sentier alternatif s'enfonce dans le bois et contourne l'obstacle. Nous nous retrouvons donc dans la fraicheur de la foret et traversons des ponts suspendus pour rejoindre l'autre rive.
Nous arrivons au refuge la nuit tombee. Ici, nous retrouvons d'autres voyageurs venant de la Chine, la Malaysie, l'Allemagne et les Etats Unis.
L'amenagement est impeccable - une piece commune avec cheminee, plans de travail, tables et bancs et de grandes chambres avec lits superposes. Il y a meme de l'eau potable -et d'ailleur il faut faire bien attention a ne pas se tromper de robinet- car l'eau non purifie contient le "giardia," un parasite local.
La deuxieme journee est plus facile que la premiere -nous allons simplement nous rendre au prochain refuge- car nous n'avons pas le choix - la maree sera trop haute pour passer a notre arrivee.
Effectivement, c'est la mer qui decide ... a midi, nous voila coinces sans pouvoir continuer... il faut attendre deux heures avant la maree basse pour pouvoir passer.
Avec vu sur l'ile de Tonga et derniere nous les marais, on s'installe avec un sandwich et un compagnons Chinois. Le fantail, petit oiseau local vient nous taquiner - il n'ai pas craintif, et saute et voltige tout autour de nous ouvrant sa queue comme un evantail.
Le soir, apres une escale dans un cafe gere par une communaute Maori en bord de plage, c'est la meme histoire. Un ruisseau d'eau nous separe du campement. C'est Nico qui nous fait un petit pont avec des branches trouvees sur la plage et on se depeche a installer la tente OuiOui avant l'orage imminent.
La tente Oui Oui a vu de meilleurs jours : apres un nuit entiere d'averses, l'eau penetre l'interieur et nos affaires sont mouilles. La montre de Nico nous reveille- nous avons 30 minutes pour traverse exactement au moment de la maree basse. Le ciel nous offre un repis de quelque minutes, le temps de plier nos affaires et de se preparer pour la marche...
Mais a notre grande surprise, la maree ne semble pas beaucoup plus basse que la veille... nous tentons de contourner l'eau, mais c'est a ce moment que des trombes d'eaux nous tombent dessus poussees par de violentes rafales de vent. En quelques instant, nous sommes completement trempes. Sans aucune visibilite, il est impossible de chercher un meilleur chemin- nous decidons donc de traverser l'etendu d'eau en ligne droite.
Les chaussures commes des eponges, nous persistons sous la pluie. Nous ne devons pas perdre de temps, car notre "Watertaxi" doit nous retrouver a Totaranui, notre dernier point.
Heureusement, il ne reste que 7 km, et la pluie s'arrete pour nous laisser profiter de la derniere heure. Nous arrivons dans un Totaranui desert, mais retrouvons quelques trampeurs, tout aussi mouilles que nous, avec qui nous allons revenir au point de depart.
Sur la route, au grand bonheur de Geraldine, notre capitaine s'arrete sur l'ile de Tonga ou nous rencontrons des phoques "les New Zealand Seals".